Le remède aux problèmes : L’obéissance au bien-aimé prophète
Abdullah Sert
Dans une période où les conditions de vie s’avèrent difficiles, il n’y a pas seulement que les pauvres et les démunis qui doivent en payer le prix. Ceux qui ont de grands moyens doivent faire de leur mieux pour assister les dépourvus, tout comme ils doivent s’éloigner d’idées telles que : « J’ai les moyens, je peux donc faire tout ce que je désire ». Ils doivent adopter un style de vie sobre et modeste, loin du gaspillage, de l’ostentation et de la vanité ; et durant les moments difficiles et les calamités, ils doivent trouver les moyens de se rapprocher d’Allah en faisant beaucoup d’œuvres de charité.
Notre Seigneur Tout-Puissant, qui a créé l’homme, est sans aucun doute Celui qui connaît parfaitement Ses créatures. Il nous cite dans le Glorieux Coran :
« Nous avons effectivement créé l’homme et Nous savons ce que son âme lui suggère et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. »[1]
Quant aux différentes attitudes dont fait montre l’être humain face aux aléas de la vie, elles sont mises à nu dans ces versets coraniques :
« Quant à l’homme, lorsque son Seigneur l’éprouve en l’honorant et en le comblant de bienfaits, il dit : “Mon Seigneur m’a honoré.” Mais par contre, quand Il l’éprouve en lui restreignant sa subsistance, il dit : “Mon Seigneur m’a avili.” Mais non ! C’est vous plutôt, qui n’êtes pas généreux envers les orphelins ; qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre, qui dévorez l’héritage avec une avidité vorace, et aimez les richesses d’un amour sans bornes. »[2]
« Et quand Nous comblons l’homme de bienfaits, il se détourne et se replie sur lui-même ; et quand un mal le touche, le voilà profondément désespéré. »[3]
Outre ces versets qui nous dévoilent la nature versatile de l’être humain face aux diverses manifestations divines, un autre verset nous rappelle que Seul Allah est le Détenteur de toute chose :
“Allah restreint ou étend (Ses faveurs.) Et c’est à Lui que vous retournerez. « [4]
Dans l’interprétation du dernier verset, feu Elmalili dit :
« Allah ferme et ouvre ; parfois Il restreint Ses bienfaits tout comme Il fait aussi largesse tant aux individus qu’aux communautés. Il ne faut jamais désespérer en temps de pénurie, et non plus outrepasser les bornes en période d’aisance ; dans les deux cas, chacun doit s’orienter vers le bien selon sa condition. Même si après maints efforts on n’obtient rien, même si on patiente face aux épreuves sans trouver d’issue favorable, on ne doit pas manquer de faire le meilleur prêt à Dieu en L’invoquant ainsi sans cesse : “ Subhanallah walhamdulillah wala ilaha illallah wallahu akbar” (“Gloire et pureté à Allah, louange à Allah, il n’y a de divinité qu’Allah, Allah est le Plus Grand”) ; il faut faire le meilleur prêt à Allah afin qu’Il nous ouvre enfin les portes de Ses bienfaits. Et peu importe où vous fuirez, vous retournerez finalement à Lui et serez rétribués en bien ou en mal. »
Allah Tout-Puissant a envoyé Son bien-aimé Prophète r comme le meilleur exemple à suivre dans tous les domaines de la vie.
Que ce soit en période d’adversité ou de facilité, notre Prophète a, par son comportement, donné le meilleur exemple, d’abord en tant que « serviteur », puis en s’attelant à forger la communauté envers laquelle il fut envoyé comme « prophète », au point même de faire d’elle une communauté digne de l’agrément et du contentement divins. Cette communauté, qui est inscrite dans l’histoire de l’humanité comme « la communauté de l’Époque du bonheur, la communauté des bienheureux », s’est toujours inspirée de la personnalité exemplaire du Messager d’Allah qu’elle considérait comme un flambeau.
À travers différents passages coraniques, notre Seigneur Tout-Puissant déclare que le seul moyen de jouir à la fois de l’amour et de la miséricorde divine est de suivre le chemin de Son bien-aimé prophète, c’est-à-dire l’attachement profond à lui en l’imitant dans tous les domaines.
Tout au long de l’histoire, que ce soit sur le plan individuel que communautaire, il y a eu de temps en temps des moments critiques, des périodes d’adversité et de détresse.
Il est stipulé dans le Livre Saint :
« Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants. »[5]
La réussite face aux épreuves mondaines n’est possible qu’en obéissant au Sultan des prophètes. Notre bien-aimé Prophète r, qui est l’excellent modèle pour sa communauté en tous points, a préféré une vie sobre et modeste dans sa vie personnelle, n’a jamais pensé à mener une vie de confort en jouissant des prérogatives de son statut de prophète ; et lorsque les gens étaient frappés par la famine, c’était lui et sa famille qui en souffraient le plus.
Pourtant, Allah Tout-Puissant avait proposé à Son humble Messager de transformer la vallée de La Mecque en or pour lui s’il le voulait. Quant à lui, il répliqua de la sorte :
« Mon Seigneur ! Lorsque je suis affamé, je Te prie et T’implore, et quand je suis rassasié, je Te loue et Te glorifie. » Ainsi, il n’a pas aspiré à une vie de privilège ; il ne demandait que le nécessaire pour mener son existence.
Dans une période où les conditions de vie s’avèrent difficiles, il n’y a pas seulement que les pauvres et les démunis qui doivent en payer le prix. Ceux qui ont de grands moyens doivent faire de leur mieux pour assister les dépourvus, tout comme ils doivent s’éloigner d’idées telles que : « J’ai les moyens, je peux donc faire tout ce que je désire ». Ils doivent adopter un style de vie sobre et modeste, loin du gaspillage, de l’ostentation et de la vanité ; et durant les calamités et les moments difficiles, ils doivent trouver les moyens de se rapprocher d’Allah en faisant beaucoup d’œuvres de charité.
En période de calamité, de difficultés financières ou bien spirituelles, les amis d’Allah accordent beaucoup plus d’importance à l’imploration du pardon divin, à l’entraide et à l’accomplissement d’œuvres de charité.
L’une des sagesses enfouies dans le mode de vie sobre et ascétique adopté par notre Prophète était qu’en plus des membres de sa propre famille, il s’occupait des veuves, des nécessiteux et des Ahl as-Suffa[6] qui étaient occupés par l’adoration et la recherche de la connaissance. Ces indigents menaient leur vie avec le soutien et l’assistance du Noble Prophète r.
En tant que dirigeant de l’État islamique, le Prophète se considérait responsable de la pension des pauvres comme il l’était à l’égard des membres de sa famille. Par conséquent, il est du devoir de chaque membre de la communauté de Muhammad r, indépendamment de son statut social et de sa situation, de se sentir responsable de ses frères croyants.
Que Le Seigneur Très-Haut accepte toutes nos actions ! Et que Ses salutations et bénédictions infinies soient sur Son Messager élu !
[1] Sourate Qâf, verset 16.
[2] Sourate Al-Fajr, versets 15-20.
[3] Sourate Al-Isrâ’, verset 83.
[4] Sourate Al-Baqara, verset 254.
[5] Sourate Al-Baqara, verset 155.
[6] Les Ahl as-Suffa sont ces hommes de Médine qui n’avaient ni maison ni revenus. Ils vivaient à l’extérieur de la mosquée Nabawi sur une plate-forme ou un banc dans une extrême pauvreté. Initialement disponible dans le coin nord-est de la mosquée, le Prophète Muhammad r avait ordonné qu’il soit recouvert de feuilles de palmier afin de fournir de l’ombre, d’où son nom Al-Suffa ou Al-Zullah (الظلة), c’est-à-dire l’ombre.
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