Tahajjoud et Tawba

Sep 24, 2021 par

Allah Tout Puissant a dit :

« Ton Seigneur sait, certes, que tu (Muhammad) te tiens debout moins de deux tiers de la nuit, ou sa moitié, ou son tiers. De même qu’une partie de ceux qui sont avec toi. Allah détermine la nuit et le jour. Il sait que vous ne saurez jamais passer toute la nuit en prière. »[1]

Ce verset, qui encourage ceux qui accomplissent les prières nocturnes (tahajjoud) à persévérer dans l’adoration, constitue aussi un avertissement pour ceux qui s’en abstiennent.

En raison des difficultés de certains Compagnons y, dont les pieds enflaient parce qu’ils restaient éveillés et debout durant les deux tiers de la nuit pour accomplir les prières nocturnes, Allah I leur fit grâce et les déchargea de ce fardeau en leur recommandant de passer la moitié de la nuit en adoration ou plus ou moins que ça. 

En établissant les cinq prières quotidiennes en tant qu’obligation formelle, l’obligation de l’accomplissement de la prière nocturne fut abolie. Cette abrogation venait mettre fin aux difficultés des Compagnons y étant donné qu’ils s’occupaient de leurs affaires pendant la journée. Ceci dénote certes de la grâce divine.

Dès lors, la prière nocturne fut instituée comme acte surérogatoire pour la communauté de Muhammad, mais demeura obligatoire pour le Messager d’Allah (pbsl)

Le Coran nous dit à ce sujet :

« Et de la nuit consacre une partie [avant l’aube] pour des Salat surérogatoires : afin que ton Seigneur te ressuscite en une position de gloire. » [2]

En effet, il lui a été dit ceci “Ô Envoyé de Dieu ! Si tu souhaites récolter davantage d’énormes récompenses auprès de ton Seigneur, lève-toi au milieu de la nuit pour accomplir la prière et réciter le Coran.”

Encore une fois, le Coran dit :

« Ils dormaient peu, la nuit, et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon [d’Allah]. »[3]

Tel est le sens fondamental du repentir : Tout comme le repentir signifie implorer le pardon d’Allah pour les péchés et fautes commises, c’est aussi demander Son pardon à travers le rappel (dhikr) et accomplir toute adoration à même de faire mériter le pardon divin telle que la prière, et autre.

Dieu nous dit :

« Qui (les serviteurs pieux) disent :
« Ô notre Seigneur, nous avons la foi ; pardonne-nous donc nos péchés, et protège-nous du châtiment du Feu », ce sont les endurants, les véridiques, les obéissants, ceux qui dépensent [dans le sentier d’Allah] et ceux qui implorent pardon juste avant l’aube.
»[4]

Ce sont les serviteurs pieux qui se réfugient auprès de leur Seigneur en disant : ô notre Seigneur, nous attestons Ton Unicité, croyons en Tes messagers et aux Livres Révélés ; pardonne-nous nos péchés et protège-nous des tourments de l’Enfer.

Ce sont les vertueux qui observent la patience et l’endurance face aux épreuves auxquelles ils sont confrontés en persévérant dans l’accomplissement de l’adoration et en préservant leurs âmes de l’illicite, qui disent la vérité et le bien dans leurs paroles, qui implorent l’assistance divine dans leurs affaires, qui assistent les nécessiteux en toute sincérité, et qui sollicitent le pardon divin avant le lever du jour. Telles sont les qualités des serviteurs pieux.

Selon ce qui est rapporté par Abdullah Ibn Abbas (r.a.) :

« Lorsque le Jour du Jugement viendra, une voix s’adressera ainsi aux gens : 

Aujourd’hui, vous saurez qui sont les bienheureux !

Que ceux qui louaient Dieu en toutes circonstances se lèvent et viennent !

Sur cet appel, ils se lèveront et entreront rapidement au Paradis. Puis une autre voix dira ceci :

Aujourd’hui, vous saurez qui sont les bienheureux !

Que viennent “ceux qui s’arrachaient de leurs lits pour invoquer leur Seigneur[5] !

Encore une autre voix dira :

Aujourd’hui, vous saurez qui sont les bienheureux !

Que viennent ceux dont ni le négoce, ni le troc ne distrayaient de l’invocation d’Allah, de l’accomplissement de la Salat et de l’acquittement de la Zakat [6] !

Et ces derniers se lèveront pour entrer au Paradis. »


[1].          Sourate Al-Muzzammil, verset 20.

[2].          Sourate Al-Isrâ’, verset 79.

[3].          Sourate Adh-Dhâriyât, versets 17 et 18.

[4].          Sourate Al-‘Imrân, versets 16 et 17.

[5].          Sourate Sajda, verset 16.

[6].          Sourate An-Nûr, verset 37.

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