S’unir autour de l’Islam

Mar 13, 2019 par

Doç. Dr. Fahreddin Yıldız

Le message du Coran démontre la véracité de l’islam.[1] Il apporte l’information selon laquelle la croyance est un ensemble indivisible et que l’islam est une religion raisonnable.[2] Dieu est le locateur de l’islam. Il a soumis Sa religion aux hommes et l’a agréée pour eux à partir du contenu du Coran ; Il diffusa cette religion aux hommes par l’intermédiaire du Prophète (pbsl) en tant que Messager de Dieu et mit en place une pratique appelant à se revêtir d’un modèle archétypal et ce à tous égards.[3] C’est la raison pour laquelle l’islam ne relève rien d’autre que du Coran et ceci est une vérité indiscutable.

Le Coran définit l’originalité de l’islam. « Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous »[4] : le jour où ce verset descendit, les choses auxquelles on doit croire et pratiquer au nom de la religion furent indéfectiblement mises en place ; la parole de Dieu, du point de vue à la fois de la vérité et de la justice, fut parachevée et l’invariabilité de ses principes fondamentaux fut exprimée avec un langage très clair.[5] Par conséquent, la condition fondamentale pour être musulman, c’est de croire au Coran et accepter en un ensemble ses principes éternels et invariables. Est aussi musulman quiconque se conforme aux nécessités de la religion de justice qui tire son origine de la révélation, en se remettant à Dieu d’une manière consciente et volontaire.[6]

L’islam qui repose sur la croyance à l’unicité de Dieu (at-tawhîd) est la religion la plus conforme à la réalité de la vie et de la création de l’homme. Le Coran, par une méthode certaine, apporte l’information selon laquelle tous les prophètes ont prêché la croyance en l’unicité de Dieu et formé une communauté indivisible.[7] Cette union fut en même temps le début d’une union de l’humanité, seulement les hommes oublièrent avec le temps une partie des recommandations divines[8] et les présentèrent toutes d’une manière imparfaite[9], ce qui les amenèrent à être divisés à cause de leur course aux intérêts et aux désirs.[10] Cela signifie que les divisions constatées entre les hommes ne proviennent pas de la religion proprement dite mais de leurs attitudes exagérées quant à leurs regards sur les croyances erronées. Toute religion qui tire son origine de la révélation demeurante unique en son temps, tout homme fut amené nécessairement à s’y conformer de sa propre volonté. La raison en est que les hommes, de par leur création, sont aptes à pouvoir comprendre la réalité et les principes fondamentaux de l’islam. Toutes les entraves qui détournent l’homme de la compréhension de ce principe relève de sa propre aliénation et de son écart par rapport à la religion juste.[11]

La proposition de l’union à plus grande échelle qui soit

Le Coran qui évoque sans défaut la croyance en l’unicité divine (at-tawhîd) et qui brise toutes les chaînes qui entravent sa bonne compréhension, par l’intermédiaire du Prophète (pbsl), fit cet appel adressé aux conformistes des révélations passées : « Dis : ‹Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n’adorions qu’Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d’Allah›. Puis, s’ils tournent le dos, dites : ‹Soyez témoins que nous, nous sommes soumis›. »[12]

Ce verset présente la proposition de l’union à plus grande échelle de toute l’histoire de l’humanité. Cette proposition n’est pas pour une coalition de religions ; elle contient le message appelant à l’établissement d’une plateforme commune qui est prête à assurer l’instauration d’un ordre mondial reposant sur des hautes valeurs telles que la foi, la justice, la morale et la vérité. En d’autres termes, elle prévoit un monde qui rendrait la paix prioritaire et proposerait la formule possible du vivre-ensemble. La raison en est que ni le Coran ni aucun autre livre ne peut lui être influent sans l’instauration d’une relation positive entre l’homme et la société.

L’expression « gens du Livre », figurant dans le verset précité et formulant l’union à la plus grande échelle qui soit, est porteuse de sens tels que « ceux qui savent lire et écrire (lettrés) », « ceux qui possèdent des livres » ou bien « ceux qui croient en l’un des livres envoyés (par Dieu) puis annoncés par les prophètes ». En général, il ressort avec l’emploi commun dans un cadre particulier du Coran et de la Sunna relativement à l’expression « gens du Livre » qui exprime les représentants des religions prophétiques d’avant le Coran que les communautés qui ont bénéficié de ces révélations furent les Juifs et les Chrétiens.[13]

Le Coran en réalité trace un type d’homme et de société en utilisant l’expression « gens du Livre ». Il définit les attitudes de ces derniers face à la révélation et donne l’information selon laquelle en dehors des quelques exceptions, la masse des gens du Livre n’a en général pas vu d’inconvénient à la dégradation de la religion, développant des comportements inverses à la révélation, donnant des associés à Dieu, commettant des péchés jusqu’à tuer des prophètes, camouflant les réalités des paroles en les altérant et exagérant grandement en matière de religion.[14] Par conséquent, leurs comportements indignes constituent la raison fondamentale de l’altération de l’unité traditionnelle de la révélation. C’est pour cette raison essentielle que le Coran les appela au tawhîd ; (dans le Coran) les gens du Livre ne sont pas considérés comme des ennemis, mais il les appelle à collaborer à l’assurance attachée à la domination du tawhîd.[15]

De même que le verset s’adresse aux Chrétiens et aux Juifs qui se sont tournés vers différents chemins qu’ils prirent pour système de valeur et de croyance en s’éloignant prioritairement des principes fondamentaux de la religion juste fondée à partir de la révélation, de même son message ne s’adresse pas seulement à la masse évoquée. En effet, il s’adresse à toute société ou personne qui, bien que se prétendant l’unique représentant de la doctrine coranique, exclut de son existence la religion musulmane qu’il propose.[16]

La notion de « kalima », évoquée dans le verset et telle que définie dans le dictionnaire, porte le sens de « Parole, Coran, ordre, proposition, principe, décret et preuve convaincante ».[17] Cependant, à partir de sa qualité, cela donne le sens de « parole qui interpelle vers ce qui est bien, beau et vrai, proposition bénéfique durable ou bien croyance vraie et cohérente ».[18] Ici il est dit que la « kalima du tawhîd (la ilaha illallah), principe de vérité, de justice et d’égalité » est «  une parole qui est justice entre vous et nous ».[19] Cela signifie que dans le verset coranique susmentionné tous les principes qui constituent le fondement lié à l’appel du Coran et à la réalisation de l’unité de l’islam rentrent dans l’espace de compréhension de la notion de « kalima ».

Les éléments principaux de la proposition

 

Ne rien adorer en dehors de Dieu : Au premier rang des pratiques relevant du tawhîd vient le principe d’obéissance de l’homme à Dieu. L’adoration que nous pouvons définir comme « tout acte accompli avec l’effort de se conformer aux ordres de Dieu, de se préserver de Ses interdits et de bénéficier de Sa satisfaction » est à la fois un choix libre et morale de l’homme de foi[20] et un devoir à accomplir au cours de la vie.[21] Servir autre chose en dehors de Dieu est le début de toute perversité et de toute exploitation. Pour ce fait, le Coran interdit à l’homme d’entrer en relation d’adoration avec toute chose en dehors de Dieu.[22]

Ne rien associer à Dieu : La nécessité indiscutable de la croyance au tawhîd (c’est-à-dire, répétons-le, à l’unicité de Dieu), c’est de ne pas idolâtrer les objets (concrets ou abstraits), les établissements (ou instituts) et les concepts, ou du moins de ne jamais leur donner une équivalence par rapport à Dieu. Toutes les fois où l’associationnisme, dans toutes ses variétés et dimensions, n’est pas profondément enfouie, on ne peut parler d’adoration de Dieu.[23] Quand on passe à la pratique du message coranique et de toutes les significations qu’il révèle, il est nécessaire de ne pas connaître aucun pouvoir de force de Satan et d’humain dans les domaines qu’il y apporta de l’ordre. L’adhésion juste et exacte à l’accomplissement de la pratique islamique n’est possible qu’avec la substitution du tawhîd.

Ne pas prendre de seigneur en dehors de Dieu :

 

 

 

 

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