Science et Religion dans le Coran et la Sunna

Mar 13, 2019 par

Mohamed Roussel

Dieu le Très-Haut a indiqué aux créatures ignorantes que nous sommes que la science humaine n’est qu’une conséquence de la révélation qu’Il fait à Ses créatures de signes :

سَنُرِيهِمْ آيَاتِنَا فِي الْآفَاقِ وَفِي أَنفُسِهِمْ حَتَّى يَتَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُ الْحَقُّ أَوَلَمْ يَكْفِ بِرَبِّكَ أَنَّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ

« Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose ? » (Sourate Fussilat (41), verset 53)

Dieu le Très-Haut a initialisé sa démonstration par les premiers versets descendus au Prophète Muhammad (pbsl) :

« Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. » (Sourate al-Alaq (96), versets 1 à 5)

Il faut noter qu’Dieu a commencé la science avant de créer l’humain et qu’il a donc instruit à l’Univers le motif de Sa création et sa mission par l’enseignement qu’Il a fait du Coran.

عَلَّمَ الْقُرْآنَ

خَلَقَ الْإِنسَانَ

عَلَّمَهُ الْبَيَانَ

« Il a enseigné le Coran. Il a créé l’homme. Il lui a appris à s’exprimer clairement. » (Sourate ar- Rahman (55), versets 2 à 4)

Voyons maintenant quelques exemples de la science en Islam.

LA CRÉATION

(Extrait de « la Bible, le Coran et la Science » du Dr Maurice Bucaille)

Un des passages les plus longs du Coran, traitant de la création, l’évoque en juxtaposant une narration d’événements terrestres et une narration d’événements célestes :

قُلْ أَئِنَّكُمْ لَتَكْفُرُونَ بِالَّذِي خَلَقَ الْأَرْضَ فِي يَوْمَيْنِ وَتَجْعَلُونَ لَهُ أَندَادًا ذَلِكَ رَبُّ الْعَالَمِينَ

وَجَعَلَ فِيهَا رَوَاسِيَ مِن فَوْقِهَا وَبَارَكَ فِيهَا وَقَدَّرَ فِيهَا أَقْوَاتَهَا فِي أَرْبَعَةِ أَيَّامٍ سَوَاء لِّلسَّائِلِينَ

ثُمَّ اسْتَوَى إِلَى السَّمَاء وَهِيَ دُخَانٌ فَقَالَ لَهَا وَلِلْأَرْضِ اِئْتِيَا طَوْعًا أَوْ كَرْهًا قَالَتَا أَتَيْنَا طَائِعِينَ

فَقَضَاهُنَّ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ فِي يَوْمَيْنِ وَأَوْحَى فِي كُلِّ سَمَاء أَمْرَهَا وَزَيَّنَّا السَّمَاء الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ وَحِفْظًا ذَلِكَ تَقْدِيرُ الْعَزِيزِ الْعَلِيمِ

« Dis : En vérité serez-vous infidèles envers Celui qui créa la terre en deux périodes ? Lui donnerez-vous des égaux ? Celui-là est le Seigneur des Mondes.

C’est Lui qui fermement a fixé des montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie, et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d’égale durée. [Telle est la réponse] à ceux qui t’interrogent.

Il S’est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la terre : « Venez tous deux, bon gré, mal gré ». Tous deux dirent : « Nous venons obéissants ».

Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l’avons protégé. Tel est l’Ordre établi par le Puissant, l’Omniscient. » (Sourate Fussilat (41), versets 9-12)

Ces versets de la sourate 41 présentent plusieurs aspects sur lesquels on reviendra : l’état gazeux initial de la matière céleste et la définition toute symbolique de cieux au nombre de sept. On verra le sens du chiffre.

Symbolique est également le dialogue entre Dieu le Très-Haut d’une part et le ciel et la terre primitifs d’autre part : il ne s’agit ici que d’exprimer la soumission aux ordres divins des cieux et de la terre une fois formés.

Voir aussi l’article du présent magazine : Quand la science rencontre la conscience.

LA TERRE ET CE QUI LA PEUPLE ET L’ENTOURE

وَالْأَرْضَ مَدَدْنَاهَا وَأَلْقَيْنَا فِيهَا رَوَاسِيَ وَأَنبَتْنَا فِيهَا مِن كُلِّ زَوْجٍ بَهِيجٍ

« Et la terre, Nous l’avons étendue et Nous y avons enfoncé fermement des montagnes et y avons fait pousser toutes sortes de magnifiques couples de [végétaux], » (sourate Qaf (50), verset 7)

وَالْجِبَالَ أَوْتَادًا

« Et placé les montagnes comme des piquets ? » (Sourate an-Naba(78), verset 7)

وَالْجِبَالَ أَرْسَاهَا

« Et quant aux montagnes, Il les a ancrées. » (Sourate an-Naziat (79), verset 32)

C’est sur l’écorce terrestre que se sont passés les phénomènes géologiques. À la base de ceux-ci, les plissements qui sont à l’origine des chaînes de montagnes ; leur formation est appelée orogenèse en géologie : le processus a une considérable importance car, à l’apparition d’un relief qui va constituer une montagne, correspond en profondeur un enfoncement proportionnel de la croûte terrestre, qui assure une assise dans la couche sous-jacente.

L’explication faite par les scientifiques de certains tremblements de terre viennent confirmer la justesse de ces versets : un mouvement sous-marin fait se déplacer les couches vers la surface et les montagnes qui ont été comme le dit le Coran « fermement enfoncée », « placées comme des piquets » ou « ancrées ». Ce mouvement est alors bloqué par les montagnes et il en résulte une fissure qui est la base du tremblement de terre.

Explication du Dr Maurice Bucaille :

Les géologues modernes décrivent des plissements du sol, faisant prendre assise aux différents reliefs, et qui ont des dimensions variables allant jusqu’au kilomètre ou même à la dizaine de kilomètres. De ce phénomène de plissement résulte une stabilité de l’écorce terrestre.

LA MÉDECINE PROPHÉTIQUE

Ibn Abbas (ra) rapporte que le Messager de Dieu (pbsl) a dit : « La guérison repose sur trois choses : la gorgée de miel, l’incision de la ventouse et la brûlure du cautère, mais j’interdis à ma Communauté la cautérisation » (dans une autre version : je n’aime pas être cautérisé) ; (rapporté par Bukharî).

LE MIEL

Dans le Coran :

 « [Et voilà] ce que ton seigneur enseigna aux abeilles : « Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres et les treillages que les hommes font * Puis mangez de toute espèce de fruits et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent. » (Sourate an-Nahl 16 : 68 – 69)

Dans la Sunna :

« Le miel est un remède pour chaque maladie et le Coran est un remède pour toutes les maladies d’esprit, c’est pourquoi je vous recommande les deux remèdes : le Coran et le miel. » (Rapporté par Bukharî)

Selon Abû Saïd (ra) un homme vint dire au Prophète (pbsl) : « Mon frère a mal au ventre.

Le Prophète (pbsl) « Donne-lui du miel à boire ».

L’homme revint à nouveau et le Prophète lui dit : « Donne-lui du miel à boire. »

L’homme revint encore et dit : « J’ai fait ce que tu m’as conseillé. »

Le prophète (pbsl) s’écria alors : « Dieu a dit la vérité, c’est le ventre de ton frère qui a menti. Donne-lui du miel à boire. »

On fit boire du miel au malade et il guérit. (Rapporté par Bukharî)

Explication du hadith par Ibn Al-Qayyim :

La quantité de miel n’était pas suffisante pour soigner complètement le frère malade, d’où la nécessité de répéter l’opération jusqu’à atteindre la dose qui permet de guérir définitivement.

Selon Aïcha (ra) : le Prophète (pbsl) aimait le sucré et le miel. (Rapporté par Bukharî)

Ibn Al Qayyim (ra) mentionne les nombreux avantages du miel : « Il évacue les débris des veines, des intestins et autres. Il dissipe l’humidité par ingestion ou application (externe), il est aussi utile aux vieillards, aux personnes flegmatiques et à l’humeur froide et humide. Il est nourrissant, facilite les selles, conserve la texture des pâtes et de tout ce qu’on y dépose, fait disparaître le goût des remèdes répugnants, purifie le foie et la poitrine, c’est un diurétique et il convient à la toux glaireuse. »

LA HIJAMA (LES VENTOUSES)

Jabir rapporte que « le Prophète (pbsl) pratiqua al Hijama sur sa hanche, en raison d’une douleur ». (Sahih Abû Dâwûd)

Selon Ibn Qayyim, dans son ouvrage « la Médecine Prophétique », la hijama, sur la veine jugulaire postérieure (al-Kahil, située à la base de la nuque entre les épaules) est utile aux douleurs du bras et de la gorge.

Elle stimule l’immunité et permet un effet d’épuration du sang.

Une étude scientifique du professeur Cantel (Université de Chicago) a démontré que le taux d’interféron[1] après une hijama est multiplié par dix, augmentant ainsi l’immunité.

Elle est également un remède contre l’affaiblissement de la mémoire, les migraines.

AUTRES SCIENCES : LA COMPOSITION DU LAIT

وَإِنَّ لَكُمْ فِي الأَنْعَامِ لَعِبْرَةً نُّسْقِيكُم مِّمَّا فِي بُطُونِهِ مِن بَيْنِ فَرْثٍ وَدَمٍ لَّبَنًا خَالِصًا سَآئِغًا لِلشَّارِبِينَ

« En vérité il y a pour vous, dans vos bêtes de troupeau, un enseignement : Nous vous donnons à boire de ce qui se trouve à l’intérieur de leur corps (et qui) provient de la conjonction entre le contenu de l’intestin et le sang, un lait pur, facile à avaler pour ceux qui le boivent. » (Sourate an-Nahl (16), verset 66)

Les constituants du lait sont sécrétés par les glandes mammaires. Celles-ci se nourrissent, si l’on peut dire, des produits de la digestion des aliments qui leur sont apportés par le sang circulant. Le sang joue donc un rôle de collecteur et de transporteur de matériaux extraits des aliments pour apporter la nutrition aux glandes mammaires productrices de lait, comme à n’importe quel autre organe. Ici, tout procède au départ d’une mise en présence du contenu intestinal et du sang au niveau même de la paroi intestinale. Cette notion précise relève des acquisitions de la chimie et de la physiologie de la digestion.

Elle était rigoureusement inconnue au temps du Prophète Muhammad (pbsl) car sa connaissance remonte à la période moderne. Quant à la découverte de la circulation du sang, elle est l’œuvre de Harvey et se situe dix siècles environ après la Révélation coranique.

LA CRÉATION DE L’ÊTRE HUMAIN

يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِن كُنتُمْ فِي رَيْبٍ مِّنَ الْبَعْثِ فَإِنَّا خَلَقْنَاكُم مِّن تُرَابٍ ثُمَّ مِن نُّطْفَةٍ ثُمَّ مِنْ عَلَقَةٍ ثُمَّ مِن مُّضْغَةٍ

مُّخَلَّقَةٍ وَغَيْرِ مُخَلَّقَةٍ لِّنُبَيِّنَ لَكُمْ وَنُقِرُّ فِي الْأَرْحَامِ مَا نَشَاء إِلَى أَجَلٍ مُّسَمًّى ثُمَّ نُخْرِجُكُمْ طِفْلًا ثُمَّ لِتَبْلُغُوا أَشُدَّكُمْ وَمِنكُم مَّن يُتَوَفَّى وَمِنكُم مَّن يُرَدُّ إِلَى أَرْذَلِ الْعُمُرِ لِكَيْلَا يَعْلَمَ مِن بَعْدِ عِلْمٍ شَيْئًا وَتَرَى الْأَرْضَ هَامِدَةً فَإِذَا أَنزَلْنَا عَلَيْهَا الْمَاء اهْتَزَّتْ وَرَبَتْ وَأَنبَتَتْ مِن كُلِّ زَوْجٍ بَهِيجٍ

 

O hommes ! Si vous doutez au sujet de la Résurrection, C’est Nous qui vous avons créés de terre, puis d’une goutte de sperme, puis d’une adhérence puis d’un embryon [normalement] formé aussi bien qu’informe pour vous montrer [Notre Omnipotence] et Nous déposerons dans les matrices ce que Nous voulons jusqu’à un terme fixé. Puis Nous vous en sortirons [à l’état] de bébé, pour qu’ensuite vous atteignez votre maturité. Il en est parmi vous qui meurent [jeunes] tandis que d’autres parviennent au plus vil de l’âge si bien qu’ils ne savent plus rien de ce qu’ils connaissaient auparavant. De même tu vois la terre desséchée : dès que Nous y faisons descendre de l’eau elle remue, se gonfle, et fait pousser toutes sortes de splendides couples de végétaux. (Sourate al-Hajj (22), verset 5)

La reproduction humaine est assurée par une série de processus, communs aux mammifères, au point de départ duquel existe la fécondation, -dans la trompe, d’un ovule qui s’est détaché de l’ovaire au milieu du cycle menstruel. L’agent fécondant est le sperme de l’homme, ou plus exactement un spermatozoïde, car une seule cellule germinale suffit : il faut donc, pour assurer la fécondation, une quantité infime de ce liquide spermatique qui contient les spermatozoïdes en nombre considérable (des dizaines de- millions pour un rapport). Le liquide est produit par les testicules et momentanément stocké dans un système de réservoirs et de canaux qui débouchent finalement dans les voies urinaires ; des glandes annexes, dispersées le long de ces dernières, ajoutent au sperme lui-même une sécrétion supplémentaire mais sans éléments fécondants.

C’est en un point précis de l’appareil génital féminin que se produit la nidation de l’œuf ainsi fécondé : il descend à travers les trompes dans l’utérus et s’y niche au niveau du corps même de l’utérus où il ne tarde pas à s’accrocher littéralement, s’insérant dans son épaisseur, dans la muqueuse et dans le muscle, après formation du placenta et à l’aide de celui-ci. Si la fixation de l’œuf fécondé a lieu, par exemple, dans la trompe au lieu de se produire dans l’utérus, la grossesse s’interrompra.

L’embryon, dès qu’il commence à être observable à l’œil nu, se présente sous l’aspect d’une petite masse de chair, au sein de laquelle l’apparence d’un être humain est initialement indiscernable. Il s’y développe progressivement par stades successifs, aujourd’hui bien connus, ce qui va donner l’ossature du corps humain : le système osseux avec, autour de lui, les muscles, le système nerveux, le système circulatoire, les viscères, etc.

Il faut noter que ces notions étaient ignorées à l’époque de la Révélation coranique et dans les siècles qui ont suivi.

[1] Les interférons (IFN) sont des protéines naturellement produites par les cellules du système immunitaire qui ont pour rôle de défendre l’organisme des agents pathogènes tels les virus, bactéries, parasites et cellules tumorales. Ils sont aussi un des indicateurs possibles d’une infection virale.

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