La Femme dans Le Coran et la Sunna

Mar 13, 2019 par

 

Sakina Elhouda

 

LA CRÉATION DE LA FEMME

« O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. » (An-Nisa, 4/1).

LE RAPPORT AVEC LES FEMMES

Le Mariage

« Vous sont permises, aujourd’hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez-leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d’amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l’au-delà, du nombre des perdants. » (Al-Maida , 5/5).

Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins, … Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela afin de ne pas faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). » (An Nisa, 4/3).

« Et n’épousez pas les femmes associatrices tant qu’elles n’auront pas la foi, et certes, une esclave croyante vaut mieux qu’une associatrice, même si elle vous enchante. Et ne donnez pas d’épouses aux associateurs tant qu’ils n’auront pas la foi, et certes, un esclave croyant vaut mieux qu’un associateur même s’il vous enchante. Car ceux-là [les associateurs] invitent au Feu ; tandis qu’Allah invite, de par Sa Grâce, au Paradis et au pardon. Et Il expose aux gens Ses enseignements afin qu’ils se souviennent ! » (Al-Baqara, 2/221).

Pendant Ramadhan

« On vous a permis, la nuit d’as-Siyam, d’avoir des rapports avec vos femmes ; elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. Allah sait que vous aviez clandestinement des rapports avec vos femmes. Il vous a pardonné et vous a graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu’Allah a prescrit en votre faveur ; mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue, pour vous, le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu’à la nuit. Mais ne cohabitez pas avec elles pendant que vous êtes en retraite rituelle dans les mosquées. Voilà les lois d’Allah : ne vous en approchez donc pas (pour les transgresser). C’est ainsi qu’Allah expose aux hommes Ses enseignements, afin qu’ils deviennent pieux. » (Al-Baqara, 2/187).

La Séparation et le Divorce

« Pour ceux qui font le serment de se priver de leurs femmes, il y a un délai d’attente de quatre mois. Et s’ils reviennent (de leur serment) celui-ci sera annulé, car Allah est certes Pardonneur et Miséricordieux ! » (Al-Baqara, 2/226).

« Et les femmes divorcées doivent observer un délai d’attente de trois menstrues ; et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs ventres, si elles croient en Allah et au Jour dernier. Et leurs époux seront plus en droit de les reprendre pendant cette période, s’ils veulent la réconciliation. Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prédominance sur elles. Et Allah est Puissant et Sage. » (Al-Baqara, 2/228).

Le Veuvage

« Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage, ou d’en garder secrète l’intention. Allah sait que vous allez songer à ces femmes. Mais ne leur promettez rien secrètement sauf à leur dire des paroles convenables. Et ne vous décidez au contrat de mariage qu’à l’expiration du délai prescrit. Et sachez qu’Allah sait ce qu’il y a dans vos âmes. Prenez donc garde à Lui, et sachez aussi qu’Allah est Pardonneur et Plein de mansuétude. » (Al-Baqara, 2/235).

L’Héritage

« Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. » (An-Nisa, 4/7).

« O les croyants ! Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins qu’elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. » (An-Nisa, 4/19).

Sa’d Ibn Abi Waqqas (RA), l’un des dix à qui le Prophète a annoncé qu’ils iraient au Paradis, a dit : « Le Messager de Dieu vint me rendre visite alors que j’étais gravement malade dans l’année du pèlerinage d’adieu.

Je lui dis : « O Messager de Dieu ! Ma maladie a atteint le degré que tu vois cependant que j’ai de l’argent et n’ai qu’une fille pour hériter de moi. Puis-je faire aumône des deux tiers de ma fortune ? » I

Il répondit : « Non ».

Je dis : « Et un tiers ? O Messager de Dieu ! » Il répondit : « Un tiers est déjà beaucoup. Il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que les laisser à la charge des autres, tendant la main aux gens. Jamais tu ne feras une dépense désirant par elle le Visage de Dieu sans que tu en aies la récompense, même par simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme. »

LE DROIT DES FEMMES EN ISLAM

Wahb Ibn ‘Abdullah (RA) a dit : « Le Prophète a fraternisé entre Salman et Abou Darda. Un jour Salman se rendit chez Abou Darda et trouva sa femme dans une tenue des plus modestes. Il lui dit : « Pourquoi donc te négliges-tu ainsi ? »

Elle lui dit : « Ton frère Abou Darda ne ressent aucun désir pour ce bas monde.»

Juste à ce moment arriva Abou Darda qui lui prépara quelque chose à manger et lui dit : « Mange seul car je jeûne. »

Il dit : « Je ne mangerais pas tant que tu ne mangeras pas avec moi. »

Il mangea donc avec lui. Quand la nuit tomba, Abou Darda se plongea dans la prière.

Salman lui dit alors : « Dors ! » Il s’endormit puis se remit à prier.

Il lui dit encore une fois : « Dors ! » et il se recoucha.

Quand vinrent les dernières heures de la nuit Salman dit : « Maintenant remets-toi à prier ! »

Ils prièrent ensemble puis Salman lui dit : « Ton Seigneur a sur toi un droit, ta personne a sur toi un droit et ta famille a sur toi un droit. Donne donc à tout ayant droit.

Abou Darda alla conter la chose au Prophète qui lui dit : « Salman a dit vrai. » (Al Boukhari).

Muawiya Ibn Hayda (das) rapporte : J’ai dit : « O Messager de Dieu ! Quel est le droit de l’une de nos épouses sur son mari ? »

Il dit : « Que tu lui donnes à manger quand tu manges et que tu l’habilles quand tu t’habilles toi-même. N’en frappe pas le visage. Ne lui dis pas : « Que Dieu t’enlaidisse ! Si tu la mets en quarantaine que ce soit à l’intérieur de ta maison. » (Rapporté par Abou Dawoud).

Selon Khouweyied Al Khouza’i (das), le Prophète a dit : « Seigneur Dieu ! Je punis sévèrement celui qui transgresse le droit de l’orphelin et de la femme. »

(Rapporté par An-Nasa’i).

Amr Ibn Al Ahwas Al Joushami rapporte qu’il a entendu dire le Prophète dans le pèlerinage d’adieu après avoir loué et glorifié Dieu exalté et après avoir rappelé et recommandé : « … Attention ! Vous avez sur vos femmes un droit comme elles ont un droit sur vous. Votre droit sur elles est qu’elles ne s’isolent pas avec ceux que vous n’aimez pas et qu’elles ne permettent pas à ceux que vous détestez d’entrer chez vous. Attention ! Leur droit sur vous est que vous les traitiez bien dans leur habillement et leur manger. » (Rapporté par (At-Tirmidhî).

Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu a dit : « Le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère. Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Selon Ibn ‘Omar (das), le Prophète a dit : « Vous êtes tous des bergers et vous êtes tous responsables de l’objet de votre garde. »  Le chef est un berger, l’homme est le berger de sa propre famille, la femme est la bergère de la maison de son mari et de ses enfants. Vous êtes tous bergers et vous êtes tous responsables de l’objet de votre garde. » (Unanimement reconnu authentique).

Selon Oummou Salma (das), le Messager de Dieu a dit : « Toute femme qui meurt jouissant de la satisfaction de son mari entre au Paradis. » (Rapporté par At-Tirmidhî).

Selon Mou’àdh Ibn Jabal (das) le Prophète a dit : « Toutes les fois qu’une femme fait du tort à son mari dans ce monde, la Houri qui sera son épouse dans l’autre dit : « Ne lui fais pas du tort, que Dieu te combatte ! Il n’est chez toi qu’à titre de passager et il ne va pas tarder à te quitter pour nous. »  (Rapporté par At-Tirmidhî).

 

 

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