« Où sont ceux qui ont pratiqué le jeûne ? »

Mar 12, 2019 par

Prof. Dr. M. YaÅŸar Kandemir

Le jeûne est le quatrième pilier de l’Islam.

Il permet le développement moral de l’homme.

Le jeûne saisit les mauvais comportements et l’impudicité de la personne et l’empêche d’entrer en enfer.

En raison de ces particularités, Allah Ta’ala a fait du jeûne une obligation religieuse pour la

communauté de Muhammad ainsi que pour celles qui l’a précédée.

Il a ordonné de pratiquer le jeûne une fois par an « durant les jours comptés » du mois

de Ramadan.

Les bienfaits de pratiquer le jeûne

Tout le monde distingue tous ceux qui accomplissent la prière rituelle, qui font des dons et qui réalisent leur pèlerinage. Par contre, il n’y a qu’Allah qui connaît tous ceux qui pratiquent le jeûne. Comme il n’y a pas d’hypocrisie et de démonstration dans le jeûne, la personne qui pratique le jeûne possède une place particulière auprès d’Allah.

Selon l’information délivrée par notre cher Prophète, Allah Ta’ala a expliqué cette situation de la façon suivante :

« La personne qui pratique le jeûne laisse son repas, sa boisson et tous les plaisirs de son corps dans le but de gagner Mon accord ; c’est pour cette raison que Je lui accorderai en personne sa récompense. »

La personne qui pratique le jeûne est très heureuse lors de deux circonstances particulières : L’une pendant le soir du Ramadan au moment où elle rompt son jeûne et l’autre lorsqu’elle atteint Allah.

A présent, écoutons la valeur du jeûne et de la personne qui pratique le jeûne par notre cher Rasûl-i Ekrem :

L’haleine d’une personne qui pratique le jeûne a plus de valeur, pour Allah, que la meilleure odeur.

Les péchés des personnes qui pratiquent le jeûne en pensant que c’est un bienfait et qui attendent une contrepartie par Allah seront pardonnés.

Allah Ta’âlâ éloigne de l’enfer durant soixante-dix ans les personnes qui pratiquent le jeûne par Sa volonté.

Le paradis possède huit portes. Ceux qui auront accompli la prière entreront au paradis, le Jour du Jugement dernier, par la porte de la prière ; ceux qui auront lutté dans la voie d’Allah entreront par la porte du Jihad et ceux qui auront distribué des dons entreront par la porte des dons.

L’une de ces huit portes se nomme Rayyân. De cette porte seuls entreront ceux qui pratiquent le jeûne.

À un moment donné, à l’endroit où se réunissent les gens le Jour du Jugement dernier, retentira cet appel : « Où sont ceux qui ont pratiqué le jeûne ? » Ceux qui l’auront pratiqué se lèveront de leurs places et lorsqu’ils entreront au paradis, la porte se refermera ; puis plus personne ne traversera cette porte. Ceux qui entreront par la porte de Rayyân ne souffriront plus de la faim et de la soif.

L’un des compagnons demanda une fois à notre cher Prophète de lui conseiller une prière utile. Rasûl-i Ekrem lui dit alors : « Je te conseille de pratiquer le jeûne. Il n’y a pas mieux que cela ».

Ainsi, ton jeûne sera loin des démonstrations ; c’est un signe de prière exceptionnelle qui est faite avec sincérité, juste par la volonté d’Allah.

La valeur du mois de Ramadan

Maintenant, écoutons à nouveau notre cher Prophète :

Dès la première nuit du mois de Ramadan, les portes du paradis sont grandes ouvertes ; les portes de l’enfer se ferment une par une ; les diables acharnés sont attachés et deviennent inoffensifs.

La personne qui pratique le jeûne, du moment qu’elle évite les grands péchés, verra pardonnés les péchés qu’elle a eus entre les deux Ramadans.

« La nuit de Qadr qui est plus bénéfique que mille mois » est fixée dans ce mois.

La personne qui a jeûné durant le mois de Ramadan et qui jeûne trois jours chaque mois se verra attribué une récompense d’une valeur d’un jeûne pour une année. Car pour les bienfaits, il sera attribué une récompense dix fois supérieure.

Allah Ta’âlâ a indiqué également qu’une récompense dix fois supérieure sera attribuée en contrepartie d’une prière et d’un bienfait.

Le mois de Ramadan est le mois du Coran. Notre cher Prophète se retrouvait chaque nuit de Ramadan avec Jibril aleyhissalâm (Gabriel) pour se lire mutuellement, face à face, les versets du Coran qui découlaient jusqu’à ce jour.

Le Messager d’Allah était tout le temps généreux ; mais durant ce mois où il se retrouvait souvent avec Jibril (Gabriel), il devenait encore plus généreux que le vent qui souffle.

Comment doit être une personne qui jeûne

Il n’y a pas seulement l’estomac qui doit pratiquer le jeûne, mais également la langue de la personne.

Notre cher Prophète nous l’a expliqué ainsi :

Il ne doit surtout pas sortir de mauvaises paroles de la bouche d’une personne qui pratique le jeûne,

Elle ne doit pas se quereller avec qui que ce soit,

Elle doit éviter les calomnies, de parler dans le vide et de façon absurde.

Si quelqu’un devait l’insulter, elle doit dire « je jeûne ».

Allah Ta’âlâ ne donne aucune valeur à la personne qui s’arrête de manger et de boire en même temps qu’elle prononce des calomnies et profère des mensonges.

Les personnes qui ne pratiqueront pas le jeûne comme il est ordonné ne récolteront rien d’autre que la faim et la soif.

Les moments du souhour (le repas pris avant l’aube) et de l’iftar (la rupture du jeûne)

Durant le mois de Ramadan, il y a des moments exceptionnels, comme chaque instant précieux pendant ce mois.

L’un de ces moments est le souhour et l’autre c’est l’iftar.

Notre cher Prophète a dit à propos du souhour :

« Faites votre souhour car, dans ce moment, l’abondance et la bénédiction y sont présentes. »

L’importante différence qui distingue notre jeûne du jeûne des Ahl-al-Kitab (les Gens du Livre), c’est justement le repas du souhour.

Notre cher Prophète a demandé de faire attention au moment de l’iftar ; il recommande de rompre le jeûne au moment d’entrer dans l’heure de l’iftar, disant :

« Tant que les Musulmans s’empressent de rompre leurs jeûnes, ils vivront dans la bonté. »

La nuit de Qadr

La période la plus précieuse durant le mois du Ramadan est sans conteste la nuit de Qadr.

Allah Ta’âlâ a défini l’importance de cette nuit comme étant « une nuit joyeuse » dans une période particulière, qui est la Période de Qadr. Allah Ta’âlâ a informé :

Que le Coran est descendu durant la Nuit de Qadr.

Que la nuit de Qadr est plus bénéfique que mille mois.

Que cette nuit-là, jusqu’au matin, les anges et Gabriel descendent sur terre avec l’accord d’Allah.

Que cette nuit là, c’est la paix et la santé qui dominent sur terre.

Et notre cher Rasûl-i Ekrem, nous a informés de ces réalités :

Les péchés antérieurs d’une personne qui croit en « la vertu » de cette nuit sacrée et qui la valorise en attendant une contrepartie d’Allah seront pardonnés.

Il faut rechercher la nuit de Qadr dans les dix jours impairs restant du mois de Ramadan et même dans sa vingt-septième nuit.

Le soleil du matin de la nuit de Qadr reste éteint, comme la lumière de la lune, jusqu’à ce qu’il se lève dans les hauteurs.

Un homme est venu rendre visite à Rasûl-i Ekrem en lui expliquant qu’il était âgé et malade, qu’il n’arrivait pas à accomplir la prière rituelle de la nuit, mais qu’en revanche il souhaitait prier la nuit de Qadr : c’est pourquoi il le sollicita pour lui demander la raison de cette nuit. Notre cher Prophète lui conseilla ainsi de prier la vingt-septième nuit du mois de Ramadan.

Avec cela, notre très cher Prophète indiqua à l’homme qu’il devait chercher la nuit de Qadr dans les nuits du vingt-neuvième, vingt-septième et vingt-cinquième du mois de Ramadan.

Comment prier durant la nuit de Qadr

 

Un jour, A’icha demanda à l’Envoyé d’Allah la manière d’aborder la nuit de Qadr.

           

Notre cher Prophète lui répondit alors de faire l’invocation suivante :

 

« Mon Dieu !

Toi, Tu es celui qui pardonne,

Tu aimes pardonner,

Pardonne-moi également ! »

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