S’il y avait la compassion de l’Islam  

Mar 13, 2019 par

 

 

Ahmet Tasgetiren

 

 

« Il n’y a de voie [de recours] que contre ceux qui lèsent les gens et commettent des abus, contrairement au droit, sur la terre : ceux-là auront un châtiment douloureux. » (Achoura, 42/42)

 

« Et Nous n’avons envoyé aucun avertisseur dans une cité sans que ses gens aisés n’aient dit : ‹ Nous ne croyons pas au message avec lequel vous êtes envoyés ›. » (Saba, 34/34)

 

« Le butin provenant [des biens] des habitants des cités, qu’Allah a accordé sans combat à Son Messager, appartient à Allah, au Messager, aux proches parents, aux orphelins, aux pauvres et au voyageur en détresse, afin que cela ne circule pas parmi les seuls riches d’entre vous. Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, absentez-vous en; et craignez Allah car Allah est dur en punition. » (al-Hasr, 59/7)

 

« Les biens et les enfants sont l’ornement de la vie de ce monde. Cependant, les bonnes œuvres qui persistent ont auprès de ton Seigneur une meilleure récompense et [suscitent] une belle espérance. » (al-Kahf, 18/46)

 

« … et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. » (ad-Dariyat, 51/19)

 

Le tout dernier aspect (ordre) du système international apparaît sous forme de précipice sur l’axe Nord-Sud. Le Nord, autrement dit les industrialisés, les riches, les détenteurs potentiels des moyens contemporains, en un mot le monde qui a atteint un assouvissement assurant désormais la prospérité… le Sud, autrement le monde sous-développé, pauvre, qui partage les conditions les plus primitives et qui ne connaît pas la prospérité…

 

Les relations de l’exploitation Nord-Sud

 

Il existe une relation entre ces deux mondes. Quelle est la nature de cette relation ? Une relation d’exploitation… le Nord a exploité la richesse du Sud, sa nature, ses hommes… il a utilisé ses hommes comme esclaves, mais aussi ses femmes, ses filles, sa jeunesse… dans les conditions les plus barbares qui soient… les Kunta Kinte sont une génération-type liée à ce genre d’exploitation retenue dans l’histoire… ensuite il s’en est pris à l’exploitation de sa nature en surface et dans son sous-sol, végétation et animaux y compris… sans éprouver de mesure humaine … telle une sangsue qui absorberait tout ce qui est lié à son existence, à savoir son sang… fauchant sa verdure, il a transformé les montagnes en déserts, rendant son sous-sol comparable à des taupinières. C’est ainsi que les richesses provenant du Sud et déversées au Nord ont permises à ce dernier de lui assurer une force invincible.

 

Le Nord a-t-il donné quelque chose au Sud en contrepartie de cette exploitation ? La réponse est non. Comme il n’existe ni justice ni responsabilité humaine dans le Nord, comme il n’existe pas non plus de force de marchandage au Sud, l’affaire s’est transformée en une succion de sang unilatérale. Le Sud a donné simplement et le Sud a pris sans être pour autant rassasié. Le Nord a même utilisé des valeurs spirituelles comme moyens d’exploitation. L’Église a été l’outil de l’exploitation au Sud. L’organisation tortueuse ayant cours de nos jours est la résultante évidente d’une telle relation non moins tortueuse. Pendant qu’en Amérique et en Europe l’industrie de l’armement, à renfort de milliards de dollars, fabrique de façon ahurissante des machines de mort, le combat des gens contre la mort en Afrique ou bien au Bangladesh, par manque d’un seul bol de soupe, est la conséquence de cette organisation tortueuse.

 

L’organisation du monde est ainsi. Quelle est donc la situation lorsqu’il s’agit de pays ?

 

Portons d’abord nos regards vers le Sud : bien que la détresse y soit l’ordre dominant, il y a dans chaque pays des personnes qui collaborent avec les exploiteurs du Nord et qui se développent à l’intérieur de cette relation d’exploitation internationale. Ce groupe de personnes s’occupe du transfert des richesses du pays et se contente des commissions dont il bénéficie. D’une part, ledit groupe est plus ou moins contraint d’agir de la sorte parce que les supports du pouvoir sont par extension les puissants centres exploiteurs internationaux plutôt que le peuple lui-même… la fortune nationale transférée à l’extérieur en proportion consolide le pouvoir et permet à certains de prospérer… à partir du moment où il (le groupe en question) commence à prendre position auprès de leur peuple en bouchant les canaux de cette exploitation, immédiatement on lui retire le fauteuil et en même temps les richesses qui étaient à sa disposition. Regardez attentivement la formation et le changement de pouvoir dans les pays de l’hémisphère sud, vous pouvez remarquer avec intérêt comment la croissance de l’illicite (haram), leur pouvoir de soutien extérieur et les révolutions nourries des forces de l’extérieur ont balayé un nombre important de cadres. Quant à l’autre visage du Sud, il est notoirement affligeant. Dans ces contrées, la famine sévit à grande échelle et cela est affligeant… le reflet des parties anatomiques des habitants qui n’ont que la peau sur les os, les yeux propulsés de leurs orbites, toute une époque est interrogée. Mais quelle conscience ira gronder face à ces regards ?

 

Malgré cela, quelle est la situation au Nord ? Il n’est pas possible d’instaurer une infrastructure plantureuse en aucun domaine de la vie d’un système qui systématise l’exploitation. Pour ce fait, l’ordre tortueux qui fonctionne dans le milieu international, dans la structure interne des pays de l’hémisphère nord aussi, réalise sa domination sous une autre forme. La pyramide possède son sommet et sa base. Peut-être que dans le monde capitaliste du Nord et dans le monde socialiste cela s’est réalisé d’une autre façon ; mais cela existe quand même. Il était inévitable que cela existât dans le monde capitaliste. Cela vient même de la structure du système en lui-même. Un système qui part du principe que « l’homme et un loup pour l’homme », qui voit comme règle fondamentale de vie « l’écrasement du faible par le plus fort », ne pouvait qu’apporter un résultat tout autre que la croissance du gros poisson avalant le petit ; ce fut d’ailleurs ce qui se produisit. Certains poissons ont grandi et sont parvenus à devenir une force internationale, d’autres par contre ont partagé la misère. Quand on parle de l’Amérique ou de l’Europe, tout le monde pense que ces habitants vivent comme des Rothschild, ou du moins comme George Bush… mais ceci n’est pas la réalité de la chose. Il y a également des pistes dernières : les métropoles occidentales… à l’intérieur de celles-ci les gens vivent dans des boîtes, ou, pour les plus « chanceux », dans des baraques… la famine, la drogue, le manque d’éducation, le vol, le crime, le viol et le chômage y règnent en abondance ; les gens, en se vendant ou en vendant leurs enfants sous l’effet de la drogue, en s’oubliant eux-mêmes ou leurs conditions de vie, y mènent néanmoins leur existence. Et le nombre de ces gens précités n’est jamais négligeable ; il est exprimé en termes de milliards. La situation des ouvriers étrangers en Europe est un autre drame. L’Europe a pris pour style de vie relativement à l’ouvrier étranger les conditions qu’un riche américain jugerait convenable pour un Noir. Les ouvriers assoiffés (qui cherchent de l’eau) sont comparables à ceux du temps des ghettos d’Hitler. La nature de la personne de deuxième classe est raillée en tant que drame réel chez les féodaux de l’industrie moderne de l’hémisphère nord. Il est nécessaire de ne pas s’intéresser à ce fait ou de le voir comme le résultat impératif du capitaliste. Le but du capitalisme, c’est l’accroissement encore et encore… quand il n’y a pas d’accroissement, le capitaliste sait déjà qu’il sera écrasé par ceux qui viendront après. À cause de cela, les obstacles aux conditions de l’accroissement sont ses ennemis. Pour ce fait, les matières premières à prix élevé constituent l’obstacle, et toujours pour ces mêmes raisons, la course à la matière première moins chère oblige à exploiter le Sud, source de matière première. C’est aussi un obstacle à l’accroissement du salaire qui serait en mesure d’apporter plus de prospérité à l’ouvrier. À cause de cela, ses mains tremblent quand il donne à l’ouvrier. En réalité, sa façon de donner n’est pas un acte humain, mais plutôt l’inquiétude d’un éventuel désarroi lié à son plan d’accroissement. Ceci est donc le tableau de la partie capitaliste du Nord… une partie socialiste existe également. Alors comment l’ordre fonctionne-t-il au sein de cette dernière ?

 

Le socialisme a jailli en réaction aux produits inhumains de capitalisme. Il voulait porter au pouvoir l’ouvrier que le capitalisme avait aplati. Il ne l’a pas pu. Pendant soixante-dix ans, aucun ouvrier n’a aperçu le visage du pouvoir. Une drôle de pyramide s’était formée. L’ouvrier, joint à une très grande masse populaire, est placé tout en bas de cette pyramide. Quant au sommet de celle-ci, les groupes solidaires entre eux s’en sont emparés (formant alors un seul groupe). Durant ces soixante-dix années, quand un groupe partait un autre faisait son entrée. Dans le monde capitaliste, la lutte sans pitié se passe dans le climat d’un marché libre qui est ni bien ni mal ; les gens, en pleine lutte, embrouillent les principes humains en passant. Dans le monde socialiste, tout se présente comme toute chose fonctionne selon les mesures humaines, mais derrière le rideau, tandis que d’autres s’engraissent grâce au pouvoir et à la fortune, une scène atroce se déroule pour une grande partie de la population. En conséquence, l’exploitation dans le monde capitaliste ouvre la voie à la force du laisser-faire, du laisser-aller, à la déloyauté, au sans-principe, à celui qui oublie l’humanité ; en revanche, dans le monde socialiste, elle ouvre plutôt la voie à celui qui absorbe les autres troupes et peuple en instaurant sa propre troupe. Quant aux situations de « socialisme démocratique », de « démocratie sociale » formées pour trouver l’équilibre entre les deux systèmes, elles ne sont que le dérivé du capitalisme tacheté du vernis du socialisme. Dans aucune autre partie du monde aussi, quant au dispositif du fonctionnement général du capitalisme, une discontinuité ne s’y trouve enregistrée.

 

Pourquoi les sociétés capitalistes et socialistes sont-elles à la fois condamnées à un tel mécanisme d’exploitation. Il y a une seule raison à cela : l’incroyance. Vu que dans chacun des deux systèmes, il n’y a aucun principe spirituel qui rend l’homme responsable devant l’homme et que la source de ce principe qui est la révélation dans chacun des deux systèmes ne porte pas la fonction de propriété de valeur déterminante.

 

L’appel du Messager de Dieu (pbsl)

 

Voilà donc le Messager de Dieu (pbsl) qui transmit pour la première fois l’islam à une telle société. L’ouvrier de maintenant était l’esclave d’alors. À cette époque une telle pyramide existait déjà. Ceux qui étaient au sommet et ceux de la base constituaient également la réalité de cette société. L’ouvrier d’aujourd’hui était l’esclave de cette époque. Les justiciers « mûtref » (selon l’expression du Coran) de cette période, c’est-à-dire les groupes des innocents aussi, voyaient « la force » bâtie selon des valeurs quantifiables telles que les enfants et les biens comme la seule mesure déterminante et ne voulaient pas admettre une valeur universelle telle que « l’humanité ». Ce n’est pas qu’ils ne rassasiaient pas leurs esclaves. Ce n’est pas non plus parce qu’ils (les esclaves) étaient humains qu’ils le faisaient, mais plutôt pour qu’ils ne tombassent pas dans l’incapacité physique de travailler. Cela ne ressemble-t-il pas fortement à la compréhension du travail au sein du capitalisme moderne ? Le Messager de Dieu (pbsl) s’était adressé à cette société tout comme Abraham (sur lui la paix) l’avait fait avec Nemrod qui idolâtrait sa force, tout comme Moïse (sur lui la paix) avec Pharaon et Karoun… c’était un appel d’humanité. L’essence de cet appel ne s’appuyait pas sur la force des biens, ni sur la possession d’enfants, ni sur la force physique, ce n’était pas l’œuvre de l’homme lui-même, il s’appuyait sur le principe qui relève d’un impôt de Dieu, il s’appuyait sur la réalité selon laquelle le monde est un lieu provisoire d’épreuves et que l’homme devra répondre, à l’heure des comptes, à la question attachée à l’utilisation des moyens qui lui auront été octroyés dans ce monde. D’où la responsabilité de l’homme envers l’homme. L’homme ne peut pas écraser l’homme. L’homme n’a pas pour responsabilité d’écraser l’homme, mais de le redresser. Celui qui écrase utilise mal sa capacité et pour ce fait commet une faute à l’égard de l’Existence qui lui a procuré cette capacité ; quant à celui qui redresse l’homme, il s’acquitta par-là de sa dette reconnaissance de grâce. Ce fut le message d’une religion. Ce fut l’appel de l’islam. Ce fut la dimension humaine que l’islam apporta à l’univers.

 

Le Messager de Dieu (pbsl), à travers cet appel, fit ressortir un certain nombre de personnes de cette société. C’était la recherche de l’humanité en l’homme. Chez les personnes qu’il a pu atteindre au cœur, il construisit en eux l’humanité. Et, en fin de compte, il reconstruisit une société dans laquelle il n’existait aucune pyramide disposant l’individu selon son pouvoir matériel. La cotation d’une telle société, c’était sa crainte révérencielle de Dieu (taqwa) qui signifie toute l’expression des valeurs humaines. Celui qui s’en imprègne, qu’il soit esclave, bédouin, ou ne portant aucune besace sur le dos, est digne de respect. Peut-être s’agissait-il de la société des gens du sommet et non pas celle des gens de la pyramide.

 

Une comparaison

 

Examinons point par point les personnes qui ouvrirent leur cœur à l’appel du Messager de Dieu (pbsl), autrement dit celles qui passèrent au monde de l’islam en franchissant la limite de la société qualifiée d’ignorance du Coran. Et puis comparons-la avec les personnes qui étaient à la traîne. Le riche de la société qualifiée d’ignorante avec celui de la société islamique, et même parallèle avec le pauvre… nous verrions à l’œil nu la différence entre les deux, la différence de l’humanité. Il n’est certes pas possible de comparer Abû Bakr à Abû Sufyan d’avant sa conversion à l’islam, Othman à Abû Jahl, voire même un Omar d’avant sa conversion à l’islam avec celui d’après. La course à l’affranchissement d’esclaves vit le jour avec l’avènement de l’islam. Est-ce que cela est clair dans la tête d’un Américain du 21e siècle ? Et ce qui est réellement palpable lors des faits de fraternisation à Médine ? Sans l’islam, vers quelle compréhension, vers quelle société, vers quelle ère pourrait-il se réfugier ? Ceux qui veulent considérer comment tout cela a été changé en termes de reconstruction de société islamique à visage humain sont obligés d’examiner individu par individu le changement opéré dans la société mecquoise d’alors, puis dans l’échelle sociale…

 

Observons les périodes qui s’écoulèrent depuis la Période du Bonheur (celle du Messager de Dieu) jusqu’à nos jours… les amis de Dieu, les fidèles façonnés dans le tissu du cœur du Messager de Dieu (pbsl), véhiculèrent la vertu, l’affection, l’amour à la descendance de l’homme. Dans le fondement de toute institution à caractère humanitaire, la construction de fontaines et la distribution de soupe populaire firent partie des activités qu’ils développèrent. Des livres légendaires sont emplis d’exemples qui mettent en exergue leur sens du droit-justice. Certes on ne peut oppresser le vrai fidèle, celui qui se confie à Dieu, pas seulement contre l’homme mais contre tout être vivant ou non. Que l’homme qui exploite la nature pour son propre intérêt et que l’oreille des systèmes modernes qui acceptent la destruction de l’environnement comme un problème épineux puissent résonner. Connaissez-vous un autre type de société qui permettrait qu’un chef d’État accompagné son serviteur utilisent tout à tour un cheval lors d’un long voyage comme cela s’est déjà produit ? Où sont les pyramides de l’oppression moderne ?

 

Dieu le Très-Haut dit que :

« Ceux qui dépensent leur bien dans le sentier d’Allah ressemblent à un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d’Allah est immense, et Il est Omniscient. 

Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d’Allah sans faire suivre leurs largesses ni d’un rappel ni d’un tort, auront leur récompense auprès de leur Seigneur. Nulle crainte pour eux, et ils ne seront point affligés. » (al-Baqara, 2/261-262)

L’infrastructure d’une révélation

Comment l’islam a-t-il façonné cette société ? Comment a-t-il donné derechef vie à toute chose selon la mesure humaine en renversant la pyramide de l’oppression ?

La réponse à cela n’est autre que l’infrastructure d’une révélation ; le Messager de Dieu (pbsl) étant lui-même l’Envoyé de la révélation… le reflet de la croyance de Dieu au monde à travers la responsabilité de l’au-delà… la révélation ne porte aucune réalité que celle du Tawhid, réalité selon laquelle il n’existe pas d’autres divinités que Dieu, fermant devant l’homme tous les chemins menant à l’idolâtrie. Ensuite elle moula le caractère de l’homme. C’est l’islam qui sépara la part du pauvre dans les biens du riche et qui vit en cela l’essence de ce bien qu’il légiféra comme étant le critère de la purification de ces biens au regard de Dieu. C’est l’islam qui prend en compte le transfert de la prière (un bien sublime) comme expression de soumission et qui indique le bienfait et la charité comme étant le chemin de « l’atteinte à la bienfaisance » qui nourrit l’amour de Dieu. D’autre part, c’est une action constructive qui s’équipe de la vertu et qui sauve de l’oppression humaine en bouchant les voies de l’exploitation financière comme le taux d’intérêt, la corruption, le détournement de fonds. Certes, chez l’homme fondant sa personnalité à la lumière de cette révélation, il ne restait plus aucune trace de perversité. Au contraire, il (l’islam) généra une personnalité qui fut à même d’outrepasser toutes les amertumes de l’époque… l’islam, depuis son émergence jusqu’à aujourd’hui, a trouvé à plusieurs reprises les portraits dans cette personnalité. Des sociétés aussi y trouvèrent place. Et même il n’y a pas très longtemps. À présent, dans notre monde où ceux-ci indiquent les signes de désertification du point de vue humain, chaque société est en état d’oasis… peut-être même que si ceux-ci n’eussent pas existé, l’humanité qui s’est éloignée de l’eau de la révélation comme le scorpion eut rendu l’âme en se piquant elle-même. S’il existe quelque vertu sur la surface de la terre, cela serait effectif dans la vie des véritables croyants. En témoigne également cette réalité très claire :

L’oppression, l’injustice, l’exploitation, l’insensibilité face aux souffrances, l’égoïsme dans notre monde irréligieux (sans islam).

La place à laquelle les systèmes humains modernes ont amené l’humanité est un milieu d’oppression, d’exploitation et de décadence impitoyables. L’islam, quatorze siècles auparavant, donna le nom d’ignorance (jahiliya) à ce milieu et le changea radicalement. Il sauva également les oppresseurs ainsi que les opprimés et leur attribua toutes leurs qualités humaines. Les systèmes humains contemporains conditionnement une certaine catégorie de population à opprimer et une autre à être opprimée… le Messager de Dieu (pbsl) oriente le croyant à aider son frère quand il est oppresseur et quand il est opprimé. Il informa que retenir l’oppresseur de l’oppression est une aide envers ce dernier. Maintenant le vieux monde est dans un tel état que l’oppression a pris place dans toute l’humanité en vertu de systèmes bien réglés. Si la compassion de l’islam est apparue, ce n’était pas seulement pour les opprimés, mais aussi pour octroyer un cœur d’homme aux oppresseurs en les sauvant de leurs sentiments d’oppression. À ce stade, le capitaliste de Washington ou de Londres comprendra peut-être qu’il n’a pas considéré en tout honneur humain les yeux de cet enfant africain propulsés de ses orbites ; de la même manière, le socialiste de Moscou serait en mesure d’apprendre que bâtir un pouvoir sur les épaules des opprimés, ce n’est effectivement pas de la vertu, et que l’islam possède l’essence qui est à même de tisser une nouvelle civilisation à l’intérieur de la jahiliya moderne. Lui assurer cette possibilité est le devoir primordial de tout musulman…

 

 

 

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