Questions liées à la Tabaski

Mar 12, 2019 par

 Muhammad Iqbal

Questions posées à Mustafa Eren

Islam Magazine : Est-ce qu’à partir de ses propres biens, une personne peut accomplir le sacrifice de la Tabaski au nom de son enfant ?

Mustafa Eren : Accomplir le sacrifice de la Tabaski au nom de son enfant est un acte dit mandoub (préférable). (Büyük Islâm îlmilahi, Ö. Nasuhi Bilmen, s.392)

Islam Magazine : Lors de la Tabaski, est-il conseillé de consommer de la viande d’un animal offert par une autre personne en implorant un secours pour un défunt ?

Mustafa Eren : De la même manière qu’elle est consommable, on peut également la distribuer comme d’habitude. (Büyük Islâm îlmilahi, Ö. Nasuhi Bilmen, s. 394)

Islam Magazine : De quelle façon la part des gens qui, lors de la Tabaski, se sont associés pour sacrifier un animal comme le chameau ou le bœuf doit-elle être séparée ?

Mustafa Eren : Si ces personnes qui s’étaient associées désirent partager la viande de l’animal sacrifié, ils doivent utiliser une balance indiquant le poids. En aucun cas ils ne peuvent le faire par un procédé forfaitaire. (Büyük Islâm îlmilahi, Ö. Nasuhi Bilmen, s. 391)

Islam Magazine : Est-il nécessaire qu’un homme ou une femme accomplisse le sacrifice de la Tabaski pour son époux ou épouse ?

Mustafa Eren : Selon l’école juridique hanafite, il n’est pas obligatoire pour la femme de le faire pour son mari. Il n’est pas nécessaire également pour le mari de le faire en faveur de son épouse. (Günümüz Meselerine fetvalar III, 77 : les problématiques contemporains des devoirs religieux III, 77)

Islam Magazine : Sur quoi est fondée la source fondamentale des takbirs faits collectivement lors de la Tabaski ?

Mustafa Eren : Lorsque Jibril (a.s) vint chez Ibrahim (a.s) à l’occasion de la grâce de la Tabaski évoquée par Allah, avec la crainte qu’avait ce dernier de sacrifier rapidement son fils Ismail, il s’exclama : « Allahou Akbar, Allahou Akbar ». Lorsque Hazrat Ibrahim (a.s) vit Jibril (a.s), il répliqua en disant : « La ilaha illallahou, Allahou Akbar ». Lorsque, également, Ismail (a.s) aperçut le bélier envoyé du paradis, il loua Allah en ces termes : « Allahou Akbar wa lillahi’l Hamd ». Ceci donc est la source fondamentale des takbirs. (Fikhi Meseler I. 396)

Islam Magazine : Pouvez-vous donner des explications relatives au terme Tabaski ?

Mustafa Eren : Le terme Tabaski est d’origine arabe « Kourbane ». Selon le dictionnaire Lugat (dictionnaire turc), ce terme porte plusieurs significations telles que « l’action de se rapprocher, être près de ». Dans la terminologie islamique, dans un temps déterminé et dans le but d’adorer Allah Ta’ala, la Tabaski (Kourbane) est le sacrifice légal (conforme aux rites islamiques) d’un animal. (Fikhi Meseler I. 390 ; Selamet yılları IV, 193)

Islam Magazine : À quel moment débutent et se terminent les takbirs ?

Mustafa Eren : Pendant les jours consacrés à rechercher Allah, les takbirs sont wadjib (obligatoire). Ces takbirs débutent le jour d’Arafa juste après la prière de l’aube. Ils sont récités jusqu’à la prière de l’après-midi, puis durant les quatre jours de la fête de Tabaski. Autrement, ils prennent fin après les vingt-trois temps de prières fard effectuées après la fête. (Fikhi Meseler I. 395)

Questions posées au Dr. A Fahir Sağol

 

Islam Magazine : Que doit faire un musulman lorsqu’il tombe malade ?

Dr. A Fahir Sağol : Le Prophète (s.a.s) a dit : « Allah n’a pas fait descendre un problème (ou une maladie) sans son remède ». (Bukharî, Tıb: l ; Abû Dawoud, Tıb: l, Ibn Maja, Tıb: l, Tirmidhî Tıb: 2) Prendre des mesures pour avoir une bonne santé et se soigner en cas de maladie sont des actes relevant des sunnas prophétiques. Il est également wadjib (obligatoire) de se soigner même en cas de danger mortel. Cependant, il est nécessaire que le malade se rende chez un médecin spécialiste de la maladie dont il est atteint. Parce que chez un médecin spécialisé, tout diagnostic et tout contrôle deviennent aisés. Mais dans le cas où il se trouve dans un état où il lui est difficile de trouver un médecin spécialisé, il lui est permis de se rendre chez un autre médecin. Il n’est pas du tout appréciable de regarder les parties honteuses de quelqu’un. Comme cela peut conduire à la fornication, cela est par conséquent considéré comme haram (illicite). Eviter aussi ces choses interdites en restant prudent est également considéré comme moubah (une conduite faisant bénéficier d’une œuvre pie). Ici, le grand besoin, c’est d’échapper à la maladie et de pouvoir vivre à l’aise. (Ebu Zehra, Usul. Terc. ŞENER A. s. 45)

 Islam Magazine : Doit-on écouter les paroles d’un médecin qui défend l’accomplissement de certaines pratiques obligatoires (fard) ?

 Dr. A Fahir Sağol : En aucun cas un musulman ou bien un médecin qui développe des sentiments de respect à l’égard de la religion ne va conseiller à quelqu’un « de ne pas prier ou de ne pas jeûner ». Sauf dans le cas où il faut nécessairement suspendre le jeûne ou encore dans certains cas de maladies sérieuses où il est conseillé d’effectuer la prière sous diverses manières (même si c’est avec une allusion). Un médecin qui affirme directement « tu ne prieras pas » fait savoir qu’il y a déjà en lui une intention désapprobatrice.

Dans la même perspective, il faut noter également qu’il n’est pas de l’ordre scientifique que le médecin conseille de la bière à un malade tout simplement parce que ce dernier a un problème urologique. Ce médecin réagit selon ses sensibilités. Dans tous ces cas de situation, il est conseillé de chercher un médecin musulman.

Question posée par Mehmet Ôz d’Akşehir

La visite d’une tombe est utile du fait qu’elle nous permet de nous souvenir du défunt. Il est une pratique mandoub pour les hommes de l’accomplir une fois dans la semaine, soit le vendredi ou le samedi. Si une femme n’a pas de crainte d’être troublée, elle peut également l’effectuer sans problème. Même si les tombes des sages religieux sont situées à de longues distances, elles peuvent être visitées avec une intention glorieuse.

On peut implorer en se tournant vers le visage du défunt ou encore vers la qibla. Lorsque notre Prophète (s.a.s) se rendait au cimetière al-Baqi, il donnait le salam en disant :

« Assalamou alaykoum, ô vous les croyants qui habitent ces lieux. Inch’Allah, nous également, nous allons vous rencontrer. Je demande à Allah le pardon pour nous et pour vous également. » (Muslim, Djanaiz, 103 Bimen Ö.N. Ilmihal s.265)

On peut s’asseoir à côté d’une tombe pour lire la sourate Ya-Sin, la sourate al-Fatiha, la première partie de la sourate al-Baqara, le Verset du Trône (Ayat al-Koursi), les deux derniers versets de la sourate al-Baqara. La lecture des sourates al-Mulk, at-Takhatour et al-Ihlas est une pratique mandoub. (Dilaveroğlu M.E Dürretül Fahire.s.316)

Question : Je n’arrive pas à me réveiller pour la prière de l’aube. J’effectue alors ma prière une heure après le lever du soleil. Ma prière est-elle quand même valide ? Dois-je formuler mon intention comme si j’avais accompli ma prière en son temps imparti ou bien dois-je l’accomplir en temps que prière de rattrapage ?

Réponse : Les périodes sont réparties aux prières obligatoires (fard) selon la formalité et la contenance. Comme la prière est effectuée en son temps imparti, on est en accord avec les obligations liées à la prière prescrite ; la prière fard qui n’a pas été effectuée dans son créneau horaire est dite « prière de rattrapage ». La période propice de la prière de l’aube est déterminée au même moment que le lever effectif du soleil. Comment se fait-il que la période d’une nouvelle prière fard ne se présente pas comme celles des autres prières ? De même, si le rattrapage de la prière de l’aube est généralement accompli avant midi, la question du rattrapage de sa (prière) sunna (la prière qui précède celle, obligatoire, de l’aube) après le lever du soleil est considérée également comme ayant été effectuée à l’heure. Le rattrapage, en conséquence, ne subit aucun changement.

Si la prière obligatoire se fait dans son créneau horaire, même si l’intention est d’effectuer une prière de rattrapage, elle sera considérée comme une prière faite à l’heure. De même, une prière effectuée en dehors de son créneau horaire, même si l’intention est de faire une prière faite à l’heure, elle sera considérée comme une prière de rattrapage.

Délaisser volontairement les prières pour les rattraper ensuite est vraiment un grand péché. Si le cas se présente, il est nécessaire d’accomplir la prière de rattrapage et de confesser son péché. Dormir pendant la période de la prière de l’aube et la délaisser dans le but de la rattraper ensuite sont des attitudes qui ne valorisent pas la franchise d’un musulman.

Un petit instant de contemplation

Renoncez aux anciennes couleurs et aux anciennes odeurs, purifiez-vous des anciens désirs ! Ces anciennes existences ne valent même pas la valeur d’un timbre, cultivez des nouvelles émotions et des idéaux ! L’idéal est le désir fondamental de la vie. Les yeux, les oreilles, la raison et l’intuition deviennent puissantes et intenses grâce à l’idéal. Toi, tu n’es qu’une poignée de terre, le désir fera éclore des tulipes sur cette terre.

Le désir à l’affection, ceux qui cultivent les grains d’idéal se sentiront comme des cailloux, la terre sous les pieds. L’eau et la boue font un Adam idéal. L’idéal nous révèle nous-mêmes. Hazrat Ibrahim répara la Ka’ba, avec un coup d’œil il transforma la terre en élixir.

Transforme au fond de toi aussi l’ego en état de prospérité. Fais de toi-même une poignée d’élixir de terre.

Muhammad Iqbal

 

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