L’homme à travers la méditation

Mar 13, 2019 par

 

Osman Nuri Topbaş

Sur le chemin du Paradis…

 

Parce qu’il a été créé au Paradis, Adam (sur lui la paix) voulut y rester éternellement, car dans ce lieu, il y régnait une telle beauté ainsi qu’un nombre indéfinissable de bienfaits ; mais lui avait oublié l’ordre divin d’Allah en mangeant le fruit interdit. C’est pour cela qu’il en fut chassé.

Notre Seigneur, s’Il l’avait voulu, aurait tout de suite accepté le repentir d’Adam et ne l’aurait pas exclu du Paradis ; mais pour l’espèce humaine, une autre appréciation divine devait être proposée : devoir descendre sur terre et subir des épreuves, avec les pièges tendus par les jouissances de ce monde et les fourberies du Diable ; et pour l’homme, s’il réussissait à passer les épreuves, il pourrait à nouveau retourner au Paradis jusqu’à ce qu’il sache apprécier le mérite du Paradis et qu’il perçoive encore mieux les bienfaits infinis offerts par le Seigneur, parce que l’homme ne peut percevoir la valeur des bénédictions qu’il reçoit que lorsque celles-ci lui sont retirées. Ainsi Adam fut créé au Paradis et lorsqu’il en fut séparé, il apprécia d’autant plus la valeur du Paradis et les bienfaits divins et lutta toute sa vie pour y retourner. Grâce au pardon reçu et étant devenu un serviteur pieux, il vécut une existence digne de son Seigneur et attendit toute sa vie, jusqu’à son dernier souffle, sa rencontre avec son Seigneur. Enfin, à son dernier souffle, il Le rejoignit en recouvrant le Paradis.

Les descendants d’Adam n’arrivant pas à percevoir cette vérité veulent vivre sur terre plus longtemps et même vivre éternellement. « Que je vive jusqu’au Jour dernier », voilà le désir qu’ils portent en eux. Les admirateurs de ce monde sont certes ignorants du Paradis. S’ils en avaient eu connaissance, ils brûleraient de désir de le rejoindre et ne resteraient pas un instant de plus dans ce monde. En revanche, tous les serviteurs qui aiment leur Seigneur vivent de ce désir.

Il faut noter qu’il y a eu plus de cent vingt-quatre mille prophètes. Beaucoup de nos amis et proches sont dans l’autre monde ; et le plus important d’entre tous, notre Prophète (pbsl), est aussi là-bas. C’est à cause de cela que les Compagnons du Prophète (pbsl) brûlaient de désir de le rejoindre. Lorsque des visiteurs venaient voir un Compagnon qui était en train d’agoniser, ils lui disaient : « Transmets nos salutations au Prophète d’Allah (pbsl) » pour le réconforter et on voyait sur son visage un sourire se dessiner. On raconte que :

Muhammad ibn Munqadir rendit visite à un Compagnon nommé Jabir et qui vivait ces derniers instants. Lorsqu’il sentit qu’il allait bientôt mourir et qu’il brûlait de la nostalgie du Prophète (pbsl), il lui dit ceci :

« Transmets au Prophète nos salutations. » (Ibn Maja, Djanaîz, 4)

Toute la question finalement est de vivre comme eux avec un amour profond pour le Prophète (pbsl) en faisant de bonnes œuvres jusqu’à la fin de notre vie, parce que la seule récompense de cette vie vécue ainsi sera le Paradis. Par conséquent, même les personnes qui ont fait de bonnes œuvres tout au long de leur vie et qui savent la valeur de la récompense divine qui leur sera octroyée après leur mort, lorsqu’ils verront leur degré à eux et les différents degrés supérieurs, ils se diront avec nostalgie qu’ils auraient voulu faire plus de bonnes œuvres sur terre ; et même les martyrs. Notre Prophète (pbsl) a dit :

« Eux (les martyrs) diront si seulement il était possible de redescendre sur terre pour pouvoir de nouveau être martyr en souhaitant de nouveau recevoir cette récompense divine. » (Bukharî, Djihâd, 6)

Le Paradis est un endroit de grâce divine qui fait dire aux serviteurs d’Allah ce genre de paroles ardentes. Voilà comment Allah a préparé pour l’homme une récompense et une bénédiction ; ceci ayant un prix, Il nous demande de payer ce prix en nous donnant l’ordre de le mériter en faisant tout notre possible pour le mériter. Parce que…

CHAQUE BENEDICTION A UN PRIX ;

Même dans une simple transaction on nous demande la contrepartie de ce que nous voulons et si seulement nous payons alors nous obtiendrons ce que nous désirons.

Alors réfléchissons :

Nous avons été créés en tant qu’humains, mais nous aurions pu être créés en tant que vers de terre ou en tant qu’insectes sur un mur ; eux aussi portent une vie, eux, comme nous, avons le même Créateur, en l’occurrence Allah.

Mais notre Créateur nous a accordé une grande bénédiction en nous créant en tant qu’humains. De plus, nous venons d’une famille musulmane et ceci est aussi une bénédiction… et nous avons en plus le privilège d’être de la génération du Prophète Muhammad (pbsl).

Qu’honneurs, honneurs, honneurs…. bienfaits, bienfaits, bienfaits….

Tout ceci bien sûr a un prix et chacun ayant un prix différent, nous devons le payer de telle sorte qu’avec la bénédiction d’Allah nous soyons à nouveau dignes du Paradis.

Quel est le prix pour tant de bienfaits ?

En réalité, le prix de tant de bienfaits est le même : être seulement un bon serviteur d’Allah. Cette réponse a l’air très simple en réalité, mais dans la vie quotidienne c’est très difficile. En conséquence, il faut être sur le bon chemin et avoir un centre de réflexion qui est …

LA RAISON, EN SACHANT L’UTILISER À BON ESCIENT…

La raison est un outil donné à l’homme et c’est son devoir de l’utiliser de la plus belle et de la plus juste des manières parce que l’homme n’est humain que par sa raison, de telle sorte que lorsque quelqu’un par exemple souffre de déficience mentale, il n’a plus sa raison et n’a donc aucune obligation. Voilà un bienfait précieux. D’après ce que l’on raconte, notre Seigneur, ayant créé Adam, lui a offert Ses trois bénédictions, à savoir :

– La raison

– La foi

– La pudeur

Après quoi Il lui a demandé de choisir un seul d’entre eux, le prophète Adam avec l’appui de l’Ange Gabriel choisira la raison parce qu’une personne n’ayant aucune raison ne trouvera ni foi ni pudeur et étant donné que là où il y a la raison, on y trouve forcément la foi et la pudeur.

Mais la raison est glissante comme un savon et l’utiliser de façon rationnelle, équilibrée et juste est très difficile, mais ce qui est étrange c’est que celui qui se laisse vaincre par ses sentiments croira qu’il a utilisé sa raison mieux que quiconque alors que les personnes intelligentes faisant montre de compréhension et de bon raisonnement sont tout le contraire. C’est à cause de cela que dans le Coran il est souvent fait appel aux personnes de raison :

« Ne pensez-vous pas » est en fait une question que notre Prophète (pbsl) répétait très souvent. Notre Seigneur, à Son Prophète et aux autres prophètes venus avant Lui devant les réalités divines et devant le messager d’unicité, demande à l’être humain :

« Ne pensez-vous pas ? » (Hud, 11/30 ; al ­Mu’minun, 23/85)

« Ne raisonnez-vous pas ? » (Hud, 11/51 ; al­-Mu’minun, 23/80)

Pour pouvoir percevoir la réponse à ces questions, l’homme doit d’abord se poser personnellement ces questions :

Pourquoi es-tu venu sur terre ?

Pourquoi vis-tu ?

De qui es-tu la propriété ?

Qui te donne de quoi survivre ?

Pourquoi de la terre où tu marches il t’est donné autant de subsistances ? Bien que l’on n’ait pas suffisamment d’énergie pour les compter, pense par exemple aux moutons : pourquoi sont-ils apparus sur terre ? Sais-tu que ce qui appartient au mouton est en fait pour toi (lait, laine, la viande). Pourquoi ?

Ensuite ;

L’œuf pondu par la poule, c’est encore pour toi… le miel des abeilles, c’est aussi pour toi… je me demande pourquoi ? Quelle en est la raison ?

Si nous portons notre réflexion sur cela, alors nous pourrons nous diriger vers la voie du salut et de notre Seigneur et courir ainsi vers le Paradis. Notre Seigneur nous a ordonné d’embrasser la voie du Prophète (pbsl) et de nous purifier, ayant à chacune de nos respirations l’évocation d’Allah parce que c’est de cette façon que notre âme pourra s’affiner, que nous pourrons voir notre foi et notre enthousiasme envers Allah augmenter et être à cet égard un très bon serviteur d’Allah.

Pour parvenir à cette profondeur de réflexion, notre Seigneur nous montre Ses secrets de façon évidente. Ce que nous savons et ce que nous ne savons pas, une multitude de mondes et une multitude de présentations et lorsque nous regardons dans le monde où nous vivons :

L’ART DES MERVEILLES DIVINES…

En chimie, on dit que l’eau c’est H2O, à savoir deux molécules d’hydrogène et une molécule d’oxygène, l’une est inflammable et l’autre ne l’est pas ; si la molécule d’oxygène et la molécule d’hydrogène étaient autonomes, est-ce que la vie serait possible ? Tout s’emmêlerait, mais c’est un grand art et un grand pouvoir de notre Seigneur d’avoir combiné ce qui est inflammable et ce qui est ininflammable et en ceci Il nous a donné l’eau en tant que source de vie et ensuite Il attire notre attention en nous disant :

« Pense, et raisonne en réfléchissant. »

Nous vivons dans un monde où ce que nous ne connaissons pas est plus important que ce que nous savons.

Considérons l’atome :

L’électron, le neutron, le proton et le noyau…. tous ces éléments tournent autour d’eux-mêmes très rapidement. Un électron tourne autour du noyau à la vitesse de 2000 km/seconde, mais nous ne le remarquons même pas, nous l’étudions, puis nous passons. Tout ce qui est vécu dans le microcosme, nous sommes incapables de le savoir, avec la physique, nous apprenons une partie infime des règles émises par notre Seigneur, et cela signifie que le cœur a besoin de connaître cette science spirituelle pour pouvoir se rapprocher de notre Seigneur et percevoir Sa sagesse éternelle.

Si nous prenons un atome et l’agrandissons, nous aurons en face de nous l’immensité du ciel avec un nombre infini d’étoiles… et nous les verrions tous en train de tourner et aucun s’entrechoquer ; et il n’y a aucun incident dans la voûte céleste parce que chacun a une mission indépendante à effectuer.

Dans le même sens, rapetissons la voûte céleste et nous verrons apparaître l’atome et les merveilles de notre Seigneur qui nous invitent à poser les questions suivantes à notre raison et à notre conscience :

« Est-ce que vous ne pensez pas ? Est-ce que vous ne réfléchissez pas ? Est-ce que vous ne raisonnez pas ? »

 

Grâce à cette sagesse, Allah guide notre cœur et notre raison ; tout ce qui est dans l’univers, ce qui est infiniment petit et ce qui est infiniment grand nous parle de son état dans le cosmos ; c’est à nous de comprendre avec notre cœur le silence de l’univers et pour cela nous devons nous débarrasser de tout aveuglement parce que l’homme qui tombe dans l’insouciance deviendra esclave de ces désirs et vivra seulement une vie très terre à terre. Dans l’exemple suivant, Mawlana Rumî nous raconte de façon significative cet état d’insouciance :

« Un orphelin arriva soudainement à Bagdad et se promena d’un bout à l’autre de la ville, mais il ne vit que les détritus de pastèque et de melon (mais il ne vit pas le centre de civilisation et de grandeur qu’est Bagdad ainsi que la splendeur du Tigre ; de toute façon, ce que voient les boueux et les mulets dans ce monde, n’est-ce pas seulement la nourriture et le plaisir).

 

Les boueux et les mulets sont friands soit du foin éparpillé sur la route, soit de l’herbe de la prairie, soit des détritus de pastèque et de melon jetés dans un coin (ils ne verront d’aucune manière la beauté de l’art divin…).»

 

Cela signifie que voir et observer est un grand don et que c’est pour cela qu’Allah nous a donné des yeux…

Nos yeux… chaque seconde, notre Seigneur nous permet de faire des photos, et nos yeux font chaque jour des milliers de photos que nous entreposons dans notre mémoire. En effet, lorsque nous avons aperçu quelque chose la veille et que nous en avons l’utilité aujourd’hui, notre mémoire la sélectionne et nous nous en souvenons. « Hier je suis allé au Palais de Topkapi et hier j’ai effectué la prière à la mosquée Soliman. » Notre cerveau emmagasine ce que nous voyons et lorsque nous nous souvenons de quelque chose il nous le ressort des archives pour nous la montrer ; et du moment où nous sommes en vie, notre œil photographie des millions de photos. Cet œil aussi petit qu’une goutte d’eau peut recevoir autant d’images et un cerveau aussi grand qu’un poing peut stocker des millions et des millions de renseignements. Et la langue : qu’est-ce que c’est ? Un morceau de chair… Allons, prenons un morceau de chair et voyons s’il vient à la parole. Aucune possibilité. Mais ce morceau de chair qui est la langue avec le vouloir d’Allah peut tout exprimer.

Considérons notre corps. Nos cellules… tout un monde… et si on les met côte à côte, cela ne représente même pas un point, alors comment se sont-elles formées ?

Notre rein est un morceau de chair qui est capable de différencier ce qui est empoisonné de ce qui ne l’est pas, et ce qui est empoisonné il le jette à l’extérieur et ce qui est bon est à nouveau injecté dans le corps. Est-ce que le rein est intelligent ? A-t-il une base de données ? A-t-il un laboratoire d’analyses ?

Considérons notre foie : c’est autre chose. Tout ce que nous ingurgitons depuis des années pourrait nous empoisonner, mais grâce à la force divine notre foie nous préserve de cela.

Considérons notre cœur ; admettons que nous serrions nos mains une centaine de fois, nous nous fatiguerions et devrions les laisser reposer un certain moment, mais par un effet de la volonté divine, le cœur est doté d’un tissu tel qu’il est capable de travailler très longtemps ou toute une vie sans se fatiguer.

Et notre Seigneur nous interpelle sur toutes ces choses en nous disant : « Ne pensez-vous pas ? Ne raisonnez-vous pas ? Ne réfléchissez-vous pas ? »

Dans notre corps, c’est un tout petit univers qui est présent ; et à l’extérieur, c’est cet univers agrandi, à savoir l’immensité de l’univers du début à la fin.

LE MUSEE DE L’ART DIVIN

Notre Seigneur veut que nous nous promenions dans le musée de la création avec une certaine réflexion parce que ce qui existe dans ce monde en partant de ce qui est minuscule et en allant vers ce qui est immense est en fait une œuvre miraculeuse. Tout est un musée divin, tout est découverte, et à chaque endroit se trouve une exposition divine. Notre Seigneur veut que nous nous promenions dans cette exposition divine avec notre cœur en réfléchissant profondément et en méditant. Dans le verset coranique suivant, ce qui est apprécié du croyant c’est :

« (…) qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : ‹Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde-nous du châtiment du Feu. » (al-Imran, 3/191)

Parce que, encore une fois, notre Seigneur désire que nous nous promenions avec notre cœur dans cette merveille de l’art tout en méditant.

Nous devons penser à notre planète, la Terre, entourée d’une fine couche de terre, qui nourrit tout un écosystème. Nourrissant les animaux, nourrissant des milliards d’êtres humains, chaque espèce mangeant ce qui lui est utile et ce qui est nuisible, elle ne le consomme pas. Il y a des espèces qui mangent de l’herbe, d’autres de la viande et d’autres se nourrissent de charognes. Ce qui n’est pas bon pour l’une est guérison pour l’autre et pour chaque créature c’est une table divine qui lui est préparée. Ceci, notre Seigneur nous le dit de très belle manière :

 

« Et commande à ta famille la Salat, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture : c’est à Nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété. » (Ta-Ha, 20/132)

« Que de bêtes ne se chargent point de leur propre nourriture ! C’est Allah qui les nourrit ainsi que vous. Et c’est Lui l’Audient, l’Omniscient. » (al-Ankabut, 29/60)

Un oiseau en bonne santé transporte même les provisions d’un oiseau malade.

Quelles régularités surprenantes !

Quel programme divin formidable !

Un équilibre écologique sans faille…

Tout est dans cet équilibre. Si d’Adam, et ceci jusqu’au Jour du Jugement dernier, tous les éléphants devant être créés étaient apparus au même moment, toute la Terre serait remplie d’éléphants ; et si toutes les baleines étaient apparues au même moment, toutes les mers et tous les océans ne seraient remplis que de baleines ; et si tous les êtres rampants étaient apparus au même moment, il n’y aurait aucun endroit sur Terre où mettre les pieds et la vie serait absolument insupportable.

De la même manière, du premier être humain, en l’occurrence Adam (sur lui la paix) jusqu’à l’apparition du dernier, si tous les êtres humains avaient été créés au même moment, il n’y aurait aucun endroit où mettre les pieds ; mais heureusement, notre Seigneur, dans un grand souci d’équilibre, fait apparaître les êtres vivants avec un tel ordre qu’il n’y a en fait aucun bouchon, et tout s’enchaîne.

Considérons la forêt ;

De l’animal le plus apprivoisé à l’animal le plus sauvage, tous vivent ensemble et aucun n’est en voie de disparition. Une baleine, par exemple, mange en moyenne une tonne de poissons par jour ; si nous observons bien, nous remarquerions que ces poissons ingurgités ne sont guère en voie de disparition. Quant aux animaux qui vivent près de l’équateur, si nous les emmenons dans les pôles, ils mourront très certainement ; et inversement pour ceux qui vivent dans les pôles, eux-aussi ne survivraient pas près de l’équateur. D’Adam jusqu’à aujourd’hui, la Terre recèle des millions de cadavres, transformés en terre, comme des millions d’ombres les unes sur les autres.

Dans ce cas, ne nous laissons pas aveugler par les jouissances sur la Terre pour ne pas tomber dans le mépris sous terre…

Allah nous dévoile son œuvre, et c’est pourquoi la méditation est un acte cultuel important. Il est dit dans un verset du Coran :

« (…) Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et Allah est Omniscient. » (al-Baqara, 2/282)

 

DU MICROCOSME AU MACROCOSME

À savoir que toute chose doit être lue « au nom d’Allah le Créateur de toute chose ». Pour que les secrets et la sagesse puissent être dévoilés.

Dans chaque science il y a une infinité de sagesses. L’objectif d’étudier ces sciences est bien d’assimiler ces sagesses. C’est pourquoi en étudiant la géographie, on doit méditer et penser à la grandeur de notre Créateur. Que se passerait-il si l’axe de la Terre n’était pas de 23 degrés et 27 minutes, mais de 22 degrés ? Bien sûr, les saisons seraient sans dessus dessous et la Terre serait une planète invivable.

Que se passerait-il si l’oxygène venait à diminuer ? Bien sûr, nos veines exploseraient et tous les êtres vivants seraient plongés dans un bain de sang et tous leurs membres exploseraient.

Notre Seigneur nous dit :

« C’est Lui qui vous a fait la Terre pour lit… » (al-Baqara, 2/22)

« Et nous avons fait du ciel un toit protégé… » (al-Anbiya, 21/32)

Et que se passerait-il si l’atmosphère venait à se percer ? Un grand nombre de matières viendraient de l’univers et se dirigeraient vers la Terre. Par ailleurs, considérons donc le soleil : si cette immense boule de feu se baladait dans l’univers sans contrôle, comment l’univers ne serait-il pas en feu ?

De la même façon, notre Créateur a créé une mer de feu nommé magma au centre de la Terre et qui jaillit de temps en temps par les volcans. Si la Terre se vidait du magma en une seule fois, imaginez la façon dont la Terre brûlerait. Par Sa bienveillance, notre Créateur a fait de la surface de la Terre, entre ces deux grands feux que sont le magma et le soleil, un endroit paisible à vivre. Notre Créateur veut donc que l’on médite sur la Création du Ciel et de la Terre.

Nous pouvons faire le parallèle suivant : le moi (ou l’ego) est représenté par un magma qui est l’intérieur de nous et le Diable est représenté par le feu de l’Enfer à l’extérieur. C’est seulement si nous arrivons à évincer le Diable et le moi intérieur que nous ferons de notre monde spirituel un endroit paisible à vivre. Notre cœur créera une amitié avec son Créateur. D’ailleurs, notre Créateur annonce une telle amitié :

« En vérité, les bien-aimés d’Allah seront à l’abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés. » (Yunus, 10/62)

Jusqu’où se trouve ma connaissance du ciel ? Est-ce que je connais le nombre des étoiles dans le ciel ? On dit « qu’il y a autant d’étoiles que dans les mers et les déserts ». Connaît-on la distance qui sépare chacune de ces étoiles ? Une infinité… d’années-lumière dit-on. C’est-à-dire la distance parcourue en tant d’années par la lumière qui se déplace à une vitesse de 300 000 km/seconde. Des distances que notre esprit a des difficultés à réaliser. Un verset du Coran dit ceci :

« Non !… Je jure par les positions des étoiles (dans le firmament). Et c’est vraiment un serment solennel, si vous saviez. » (al-Waqi’a, 56/75,76)

Si l’on écrivait un certain nombre et que l’on mettait à la droite de ce nombre tous les zéros de l’univers, pourrait-on vraiment lire la distance annoncée ? Nous devons parcourir l’univers afin de nous rendre compte que nous ne sommes vraiment pas grand-chose.

Maintenant considérons la bienveillance qu’Allah a envers nous. À présent et à chaque instant nous allons dire « O mon Dieu » et méditer sur les bénédictions octroyées par Allah. Tant de créatures travaillent pour nous. Il est dit dans un verset coranique :

« Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent. » (al-Jathya, 45/13)

Cela signifie que dans ce musée qui est l’univers la possibilité nous est donnée de méditer à maintes reprises. Pourquoi ? Bien sûr pour que l’on soit de bons serviteurs de notre Créateur. Et le plus important :

POUR ÊTRE À CHAQUE INSTANT AVEC ALLAH

Nous lisons ceci dans le Coran :

« qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : ‹Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde-nous du châtiment du Feu. » (al-Imran, 3/191)

Nous ne devons pas oublier Allah. Jusqu’où Allah est-Il proche de nous ? Un verset du Coran dit ceci :

« … Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire. » (Qaf, 50/16)

Et nous : à quel point somme-nous proches d’Allah ?

Le meilleur moyen de le savoir est d’observer la manière dont nous vivons. Aussi, des caméras divines nous enregistrent à chaque instant pour refléter cela. Pensez à toutes ces cassettes que l’on remplit chaque jour et qui vont être visualisées le Jour du Jugement dernier. Un verset coranique stipule à ce propos :

« ‹ Lis ton écrit. Aujourd’hui, tu te suffis d’être ton propre comptable ›. » (al-Isra, 17/14)

La Terre portera témoignage pour ou contre nous :

« Quand la terre tremblera d’un violent tremblement, et que la terre fera sortir ses fardeaux, et que l’homme dira : ‹ Qu’a-t-elle ?› Ce jour-là, elle contera son histoire. » (al-Zalzala, 99/1-4

Ce jour-là, la Terre portera témoignage :

« Ici il a prié, ici il a fait un croche-pied, ici il a bousculé, ici il a aidé quelqu’un, ici il a brisé le cœur de quelqu’un… »

De la même façon, les mains, les yeux et les oreilles porteront témoignage.

Interférer sur leur témoignage ne sera pas possible ; ils témoigneront et diront les choses comme elles sont ; si l’on souhaite qu’ils témoignent en notre faveur, il faut que notre vie sur terre soit claire et limpide comme une goutte d’eau, c’est-à-dire que nous devons nous interroger :

Où est-ce que je veux aller ? Jusqu’où désirerai-je que mon voyage me conduise ? Parce qu’en fonction de votre réponse, vous devez faire les préparatifs nécessaires.

Dans ce musée divin qui expose la grandeur, le chef-d’œuvre et la puissance du Créateur, qu’Allah nous permette de méditer et d’accéder à toutes les finesses de Sa sagesse.

 

Amin.

Articles liés

Tags

Partager

Exprimez-Vous