L’Ecologie dans le coran et la sunna

Mar 12, 2019 par

Mohamed ROUSSEL

بِسْمِ اللّهِ الرَّحْمـَنِ الرَّحِيمِ[1]

Au Nom d’Allah le Miséricordieux le Tout Miséricordieux

وَلَقَدْ كَرَّمْنَا بَنِي آدَمَ وَحَمَلْنَاهُمْ فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ وَرَزَقْنَاهُم مِّنَ الطَّيِّبَاتِ وَفَضَّلْنَاهُمْ عَلَى كَثِيرٍ مِّمَّنْ خَلَقْنَا تَفْضِيلاً

Certes, Nous avons honoré les fils d’Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. [2]

Ainsi s’exprime notre Omnipotent Créateur et Ordonnateur de l’existence à notre propos, nous Ses humbles et faibles créatures comme Il l’a également enseigné :

…وَخُلِقَ الإِنسَانُ ضَعِيفًا

… l’homme a été créé faible.[3]

Ces deux versets juxtaposés justifient la préoccupation moderne de l’humanité : l’écologie et la préservation de l’univers, ce qui la peuple et la compose et à commencer bien sûr par la race humaine elle-même.

Ceci dit, il est bon de noter et notifier à ceux qui en douteraient que l’esprit de l’Islam et ses préceptes tant coraniques que prophétiques auraient permis d’éviter qu’une telle crainte (pour ne pas dire dans certains cas « panique ») n’envahisse le cœur des humains.

C’est l’objet du présent article.

LE CORAN ET L’INJONCTION FAITE À L’HOMME D’ADORER ALLAH

Allah (swt) donne dans le Coran la causalité de la création de l’homme :

وَمَا خَلَقْتُ الْجِنَّ وَالْإِنسَ إِلَّا لِيَعْبُدُونِ

Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. [4]

Et comment cela est-il matérialisé dans le Coran ? Tout simplement par une série de recommandations sous forme d’ordres, d’injonctions et d’interdictions dont une partie significative du fait va être détaillée ci-dessous.

L’Adoration lui est due car Il a tout créé pour répondre aux besoins de Ses créatures

يَا أَيُّهَا النَّاسُ اعْبُدُواْ رَبَّكُمُ الَّذِي خَلَقَكُمْ وَالَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ الأَرْضَ فِرَاشاً وَالسَّمَاء بِنَاء وَأَنزَلَ مِنَ السَّمَاء مَاء فَأَخْرَجَ بِهِ مِنَ الثَّمَرَاتِ رِزْقاً لَّكُمْ فَلاَ تَجْعَلُواْ لِلّهِ أَندَاداً وَأَنتُمْ تَعْلَمُونَ

O hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété.

C’est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toi ; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela).[5]

وَمِنْ آيَاتِهِ اللَّيْلُ وَالنَّهَارُ وَالشَّمْسُ وَالْقَمَرُ لَا تَسْجُدُوا لِلشَّمْسِ وَلَا لِلْقَمَرِ وَاسْجُدُوا لِلَّهِ الَّذِي خَلَقَهُنَّ إِن كُنتُمْ إِيَّاهُ تَعْبُدُونَ

Parmi Ses merveilles, sont la nuit et le jour, le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil, ni devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c’est Lui que vous adorez.[6]

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ كُلُواْ مِن طَيِّبَاتِ مَا رَزَقْنَاكُمْ وَاشْكُرُواْ لِلّهِ إِن كُنتُمْ إِيَّاهُ تَعْبُدُونَ

Vous n’adorez que des idoles, en dehors d’Allah, et vous forgez un mensonge. Ceux que vous adorez en dehors d’Allah ne possèdent aucun moyen pour vous procurer nourriture ; recherchez votre subsistance auprès d’Allah. Adorez-Le et soyez-Lui reconnaissants. C’est à Lui que vous serez ramenés.[7]

وَهُوَ الَّذِي أَنشَأَ جَنَّاتٍ مَّعْرُوشَاتٍ وَغَيْرَ مَعْرُوشَاتٍ وَالنَّخْلَ وَالزَّرْعَ مُخْتَلِفًا أُكُلُهُ وَالزَّيْتُونَ وَالرُّمَّانَ مُتَشَابِهًا وَغَيْرَ مُتَشَابِهٍ كُلُواْ مِن ثَمَرِهِ إِذَا أَثْمَرَ وَآتُواْ حَقَّهُ يَوْمَ حَصَادِهِ وَلاَ تُسْرِفُواْ إِنَّهُ لاَ يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ

O les croyants ! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c’est Lui que vous adorez.[8]

L’Adoration se fait dans la consommation des biens avec mesure et précaution

إِنَّمَا تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ أَوْثَانًا وَتَخْلُقُونَ إِفْكًا إِنَّ الَّذِينَ تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّهِ لَا يَمْلِكُونَ لَكُمْ رِزْقًا فَابْتَغُوا عِندَ اللَّهِ الرِّزْقَ وَاعْبُدُوهُ وَاشْكُرُوا لَهُ إِلَيْهِ تُرْجَعُونَ

C’est Lui qui a créé les jardins, treillagés et non treillagés ; ainsi que les palmiers et la culture aux récoltes diverses ; [de même que] l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent ; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n’aime pas les gaspilleurs.[9]

 

…وَلاَ تُبَذِّرْ تَبْذِيرًا  ,إِنَّ الْمُبَذِّرِينَ كَانُواْ إِخْوَانَ الشَّيَاطِينِ وَكَانَ الشَّيْطَانُ لِرَبِّهِ كَفُورًا

… Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables ; et le Diable est très ingrat envers son Seigneur.[10]

Et voilà ce qui nous ramène au sujet : le besoin que l’homme moderne a de faire appel à l’écologie pour faire face aux problèmes climatiques et leurs conséquences.

En fait, les prescriptions du Coran qui décrit avec précision des phénomènes naturels utiles pour l´humain tels que la pluie, le vent, les saisons, les plantes, les fruits, les astres… visent à adopter des habitudes et comportements permettant de préserver la planète afin de sauvegarder l´humain et l´ordre naturel. Dans cette optique il est enjoint à l’humain de respecter toute la création et bien sûr entre autres les animaux, les insectes, l´eau, les arbres, les plantes, l’air etc.

C´est une invitation à la culture écologique qui a pour but l’imprégnation des signes de la Création. Afin d’illustrer ce fait, on ne pourrait pas trouver meilleur exégète que le savant fondateur de l’école Nur, Saïd Nursi Bediuzzaman (qu’Allah l’entoure de Sa Miséricorde) qui, dans sa merveilleuse œuvre intitulée ‘‘Ayet el Kubra’’ (Le Signe Suprême), décrit le « voyage » d’un homme sur terre et l’interpelle pour qu’il observe et réfléchisse sur la grandeur de la création divine. En voici quelques extraits :

« Alors ce mystérieux lieu de rassemblement appelé espace ou atmosphère commence à clamer en tonnant à ce voyageur venu en invité au monde « Regarde-moi ! Tu peux découvrir et trouver à travers moi l’objet de tes recherches, Celui qui t’a expédié ici !» Le visiteur regarde alors l’aigre mais compatissante face de l’atmosphère, et écoutant le génial mais joyeux coup de tonnerre perçoit ce qui suit.

Les nuages suspendus entre la terre et le ciel qui arrosent le jardin du monde de la plus merveilleuse et miséricordieuse façon fournissent aux habitants de la terre l’eau de la vie, modifient la chaleur naturelle de la vie, et se hâtent de transmettre son aide là où elle est nécessaire. De plus, en accomplissant cela et d’autres devoirs, les nuages vastes sont capables de remplir les cieux, parfois même de les cacher avec leurs parties se séparant des autres, si bien qu’aucune trace ne peut être visible, simplement comme une armée bien disciplinée qui se montre et se cache en fonction des ordres soudains.

L’ordre est donné soudainement de répandre la pluie, les nuages se rassemblent alors en une heure ou mieux même en quelques minutes, ils remplissent le ciel et s’arrêtent comme pour accomplir l’ordre d’un commandant… »

Puis le voyageur regarde le vent, la pluie… et constate que par l’effet conjoint de la pluie et du vent la nature se voit offrir une seconde vie : « Regarde donc les effets de la miséricorde d’Allah comment Il redonne la vie à la terre après sa mort. C’est Lui qui fait revivre les morts et Il est Omnipotent. »  (Saint Coran, sourate Ar-Rûm (30), verset 50).

Et ce voyage continue par l’observation des arbres, montagnes, plantes, insectes tels que les abeilles qui contribuent à la revivification des plantes et fleurs.

Ce résumé fait on peut comprendre l’invitation faite par Allah à respecter Sa création et ne pas en abuser comme il est dit dans le verset cité auparavant.

On peut donc conclure d’après ces exemples que le Coran énonce la logique du respect de l’environnement comme fondement universel primordial.

LA SUNNA ET LA PRÉSERVATION DE LA CRÉATION

Les plantes :

Le Prophète (saws) a incité les musulmans à planter et leur promet le grand mérite pour cela :

« Chaque musulman qui plante une plante (arbre ou autre), alors tout ce qui en sera mangé sera compté pour ce musulman comme acte de charité. Tout ce qui en sera volé sera compté pour lui comme acte de charité. Tout ce qu’un animal en mangera sera compté pour lui comme acte de charité. Tout ce qu’un oiseau en mangera sera compté pour lui comme acte de charité. Ce qui en sera pris (diminué) par quiconque sera compté pour lui comme acte de charité. « [11]

Il a dit aussi : « Si la fin du monde venait à survenir alors que l’un d’entre vous tenait dans sa main une plante, alors s’il peut la planter avant la fin du monde, qu’il le fasse ! »[12]

Les animaux :

L’Islam prêche également la compassion envers les animaux ; ainsi, ils ne doivent être utilisés qu’aux fins pour lesquelles ils sont destinés et non pour des besoins de divertissement (comme le combat de coqs ou la tauromachie).

  • Les chats

‘Abdallâh Ibn `Umar (r.a.a.) rapporta que le Prophète (saws) a dit : « Une femme fut vouée à l’Enfer à cause d’une chatte qu’elle enferma sans lui donner à manger, ni lui laisser la liberté de déterrer quelque rongeur pour s’en nourrir. » [13]

  • Les chiens

Le dernier Messager d’Allah (saws) nous rapporte : »Un chien très assoiffé passait dans un endroit où se trouvait une prostituée des fils d’Israël, elle l’a vu, et quand elle a remarqué qu’il était sur le point de mourir de soif, elle lui a donné à boire. Pour cette bonne action, elle fut absous, tous ses péchés furent pardonnés.  »

Le récit suivant, tenu également du Prophète (saws), appuie aussi la même valeur qui est celle de l’importance de la compassion, de la miséricorde et du respect de la vie et de sa sacralité : « Un homme souffrant d’une soif intense est descendu dans un puits pour se désaltérer ; mais en remontant, il vit un chien haletant de soif et léchant le sol humide. Il se dit alors : « Ce chien souffre cruellement de la soif comme moi-même auparavant. » Sur ce, il redescend dans le puits, remplit sa pantoufle d’eau et donne à boire au chien assoiffé. Pour ce geste, ses péchés lui furent pardonnés. »

  • Les Oiseaux

Ibn Mas`ûd (r.a.a) rapporte : « Lors d’un voyage en compagnie du Messager de Dieu (saws), ce dernier s’éloigna un peu du campement. À ce moment, nous vîmes un petit oiseau avec deux oisillons dont nous nous emparâmes et l’oiseau virevoltait autour de nous.

Lorsque le Prophète (saws) revint, il nous demanda alors : « Qui a affligé cet oiseau en lui enlevant ses petits ? » Puis, il nous demanda de remettre les oisillons à leur place… »[14]

عَنْ عَمْرِو بْنِ الشَّرِيدِ، قَالَ سَمِعْتُ الشَّرِيدَ، يَقُولُ سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ »‏ مَنْ قَتَلَ

عُصْفُورًا عَبَثًا عَجَّ إِلَى اللَّهِ عَزَّ وَجَلَّ يَوْمَ الْقِيَامَةِ يَقُولُ يَا رَبِّ إِنَّ فُلاَنًا قَتَلَنِي عَبَثًا وَلَمْ يَقْتُلْنِي لِمَنْفَعَةٍ ‏»‏‏.‏

Omar ibn Sharid a dit : « J’ai entendu Sharid (r.a.a.) dire : J’ai entendu le Messager d’Allah (saws) dire : « Celui qui aura tué un moineau par futilité verra ce moineau crier le Jour de la Résurrection vers Dieu : Seigneur, Untel m’a tué par futilité, il ne m’a pas tué pour une utilité. »[15]

عن عبد الله بن عمرو، أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: « ما من إنسان قتل عصفورا فما فوقها بغير حقها، إلا سأله الله عز وجل عنها. » قيل يا رسول الله، وما حقها؟ قال: « يذبحها فيأكلها، ولا يقطع رأسها يرمي بها

Selon Abdallah ibn Omar (r.a.a.) le Messager d’Allah (saws) a dit : « Celui qui tue un moineau ou un animal plus gros sans son droit devra rendre des comptes à Dieu le jour du jugement. » « Et quel est son droit ? » demanda-t-on. « C’est qu’il l’abatte et en consomme la chair, et non qu’il en coupe la tête et la jette. »[16]

L’eau :

Un jour, le Prophète (saws) passa à côté de Saad Ben Abi Wakas (r.a.a.) qui faisait ses ablutions et lui dit : « Pourquoi ce gaspillage ? »

Saad lui répondit : « Y a-t-il gaspillage même dans les ablutions ? »

« Oui, ajouta le Prophète, et ce, même avec l’eau courante d’une rivière. » [17]

Avec ce dernier point, venu après tant d’autres citations qui ne sont données qu’à titre d’exemple, car on pourrait presque faire un livret sur toutes les injonctions divines et invitations prophétiques, la boucle est faite avec la préoccupation humaine de nos jours : le problème climatique lié au réchauffement climatique.

En conclusion, il suffit simplement de rappeler cette évidence :le Coran, qui est notre guide de bonne conduite est le livre révélé par Allah à Ses créatures, après avoir démontré ce qui est scientifiquement unanimement accepté, à savoir comment Il a créé l’univers et ce qui le compose et le peuple, agit comme le constructeur d’un véhicule qui donne dans son manuel les explications pour bien conduire le véhicule et en prendre soin afin que, comme le dit la parole de sagesse « qui veut voyager loin ménage sa monture », notre voyage terrestre se passe le mieux possible et que notre destination finale soit atteinte sans embûche.

Autrement dit, si l’humanité avait depuis l’avènement prophétique adopté et mis en œuvre les concepts de l’Islam, elle ne serait pas aujourd’hui encline à paniquer et à se mobiliser pour faire face aux problèmes climatiques et autres faits induits qu’elle nomme « catastrophes naturelles. »

[1]                                                                     Rappel : Cette formule appelée la Basmala est d’une grande importance comme l’a grandement souligné le savant Abdul Qâdir al Jilani (q.s.) en rappelant ce hadith : Abû Wâ’il a rapporté d’après `Abdallâh ibn Mas`ud (qu’Allah soit satisfait de lui): « Celui qui veut qu’Allah le délivre des dix-neuf gardiens al-zabâniya qu’il dise Bismillah al-Rahman al-Rahim, car cette parole est (composée) de dix-neuf lettres, et Allah le Très-Haut fera de chacune de ces lettres un paradis » – Précision : Al Zabâniya sont les 19 gardiens de l’Enfer -.

[2]                                                                     Saint Coran, sourate Al-Isrâ’ (17), verset 70.

[3]                                                                    Saint Coran, sourate Al Mâ’ida (4), verset 28.

[4]                                                                    Saint Coran, sourate Ad-Dhâriyât (51), verset 56.

[5]                                                                    Saint Coran, sourate Al-Baqara (2), versets 21 & 22.

[6]                                                                    Saint Coran, sourate Fussilat (41), verset 37.

[7]                                                                    Saint Coran, sourate Al-Ankabût (29), verset 17.

[8]                                                                    Saint Coran, sourate Al-Baqara (2), verset 172.

[9]                                                                    Saint Coran, sourate Al-An’âm (6), verset 141.

[10]                                                                   Saint Coran, sourate Al-Isrâ'(17), versets 26 & 27.

[11]                                                                  Rapporté par Muslim, Kitab al-musâqât bâbu fadli al-ghars wa az-zar’ (1552).

[12]                                                                  Rapporté par Ahmad.

[13]                                                                  Hadith rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

[14]                                                                  Hadith rapporté par Abû Dâwûd dans ses Sunan.

[15]                                                                  Musnad Ahmad (4/389) No. 19488, Sunan an-Nasa ‘i (7/239) No. 4446, Sahîh Ibn Hibban (13/214) No. 5894, al-Mu ‘jam al- Kabîr al-Tabarânî (7/317) No. 7245, Shu ‘ab al-Eman al-Baïhaqi (13/420) No. 10565] 166.

[16]                                                                  Rapporté par An-Nasaî, n° 4349, 4445.

[17]                                                                  Ahmad, 22112. Ibn Maja : n° 425.

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