Le Cavalier du Messager de Dieu

Mar 13, 2019 par

Mustafa Eriş

 

 

L’islam est une grâce dont les saveurs sont inexhaustibles et inépuisables. Tout homme par son intermédiaire parvient à l’excellence, atteindra toujours un niveau élevé et sera honoré.

 

Les personnalités qui ont émigré du monde pour ensuite devenir des guides pour l’humanité ont été gratifiées par leur l’adhésion à l’islam, l’ayant vécu excellemment dans leur propre existence.

 

Sans faire de distinction entre riches et pauvres, jeunes et vieillards, leaders et subalternes, orphelins, abandonnés, la clarté de l’islam s’infiltre dans le cœur, le réanime et apporte un sens à la vie.

 

Avant l’avènement de l’islam, il y avait un jeune homme nommé Miqdad ibn Aswad (que Dieu soit satisfait de lui) qui, après un accord conclu avec Aswad Ibn Abd Yaghut, parvint à rentrer à La Mecque en se faisant adopter. Il naquit en 584 à Nahra, à l’extérieur de La Mecque. Il est connu sous le nom de Miqtada Aswad. Dès qu’il eut vent de l’éclosion de la lumière de l’islam, il courut vers cette lumière et fut parmi les premières personnes à embrasser l’islam. Le courage dont il était doté lui permit d’annoncer sa foi.

 

Miqtad ibn Aswad, débordant d’amour pour l’islam, ne demeura pas sans subir de tortures de la part des idolâtres, son amour pour le Prophète (pbsl) et son degré de foi allaient toujours en se renforçant dans son coeur. Lorsque vint l’autorisation d’effectuer l’hégire, il partit en Abyssinie en compagnie d’autres musulmans. Quand il apprit un peu plus tard que le Prophète (pbsl) effectua à son tour l’hégire à Médine, il se mit en chemin également.

 

Certes il y eut un refuge qui lui fit oublier toutes ses souffrances. Voyez ce qu’a dit notre Prophète à ce sujet : « Dieu m’a ordonné d’aimer quatre personnes parce que Lui-même les aime, ce sont ‘Ali, Miqdad, Salman et Abû Dharr. »

 

Afin de mériter cet amour, Miqdad emplit son âme entière et son cœur pour le salut de notre Prophète (pbsl). Sur le chemin de Dieu il prit le nom de « Cavalier du Prophète ».

 

Premier combattant de l’islam ayant monté à cheval, il était reconnu en tant que tel. Dès qu’un danger survenait à Médine, Miqdad, sabre à la main, montait immédiatement la garde devant la porte de la demeure de l’Envoyé de Dieu (pbsl)

 

Ayant participé aux batailles de Badr, Ouhoud, Khaybar et bien d’autres, Miqdad ibn Aswad suscita l’envie de tous à travers un comportement particulier qu’il présenta le jour de Badr :

 

Abdullah ibn Mas’ud (que Dieu l’agrée) raconte :

 

« J’entendis de la part de Miqdad une parole si tranchante que celle-ci devint pour moi plus précieuse qu’aucune autre parole pouvant faire l’objet d’une comparaison. »

 

La bataille de Badr eut lieu la deuxième année de l’Hégire, pendant le mois de Ramadan. Avant de se rendre sur le champ de bataille, le Prophète Muhammad (pbsl) organisa une réunion de consultation avec ses Compagnons. Au cours de cette réunion, Abû Bakr as-Siddiq et ‘Omar ibn al-Khattab (que Dieu les agrée tous deux) prirent la parole l’un après l’autre et prononcèrent d’encourageantes allocutions. Par la suite, ce fut au tour de Miqdad (que Dieu l’agrée) de se lever et de prendre la parole :

 

« Ô Messager de Dieu ! Nous ne sommes pas comme les disciples de Moïse ; nous ne te dirons pas d’aller vous battre contre l’ennemi, toi et ton Dieu, et que nous resterons assis ici. Nous disons plutôt : allons tous là où Dieu t’ordonne d’aller. Par Dieu, qui est le Seigneur de nos vies et qui t’a envoyé avec la vérité, nous combattrons à tes côtés et tu nous trouveras à ta droite et à ta gauche, devant toi et derrière toi. Par Dieu, nous combattrons jusqu’à notre dernier souffle et nous ne t’abandonnerons jamais. »

 

Le Prophète de l’univers (pbsl) fut très satisfait de ces paroles fiévreuses, son visage béni brilla et il fit à cet effet toutes sortes d’invocations en son nom. »

 

À la fin de sa vie, Miqdad s’installa à Jerf, un endroit situé à quelques encablures de Médine, où le Prophète (pbsl) lui avait octroyé un lot de terre. C’était un homme de forte corpulence et durant ses derniers jours, sous l’effet de la maladie, son abdomen se gonfla de façon démesurée. Un de ses serviteurs qui possédait des connaissances en médecine pratiqua sur lui une opération chirurgicale censée le guérir. Mais cette opération ne réussit pas et il mourut en l’an 33 de l’Hégire, à l’âge de 70 ans. Son corps fut transporté à Médine où le troisième calife, Othman ibn Affan fit la prière funéraire en son honneur. Et ce sont des milliers de musulmans en larmes qui allèrent l’enterrer au cimetière al-Baqi, le célèbre cimetière de Médine.

 

 

 

 

 

 

 

 

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