La manifestation de la moralité prophétique II

Mar 13, 2019 par

Osman Nuri Topbaş

La perfection de la foi ne peut être atteinte que par une bonne moralité. L’attitude et le comportement de notre Prophète (pbsl) découle en un sens de cette grande moralité.

Notre Créateur a créé notre Prophète (pbsl) dans un corps parfait aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et l’a ensuite éduqué. Ainsi, notre Prophète (pbsl), dans un hadith, nous dévoile cette réalité et en même temps nous désigne le but de sa mission prophétique en disant : « Dieu m’a éduqué et m’a parfait mon éducation. » (Suyutî, Camiu’s-Sagir, I, 12)

En un sens, la grande moralité qui est offerte à l’humanité découle de la façon dont elle s’appuie sur les lois divines. C’est avec cette existence prophétique que Dieu la répandit à toute l’humanité.

Le but de notre vie est de nous nourrir et de nous imbiber jusqu’à épuisement de la grande personnalité morale de notre Prophète (pbsl), ce qui représente dans cette vie et dans l’au- delà le plus noble des honneurs.

Pour cela, ce qu’il faut en premier, c’est apprendre à le connaître à sa juste valeur.

Dans l’histoire de l’humanité, la seule personne dont la vie a pu être rapportée dans les moindres détails, c’est bien celle de notre Prophète (pbsl). En dehors de lui, 124 000 prophètes furent envoyés à l’humanité pour diriger l’homme vers le droit et le bien ; ils servirent chacun d’exemple, ayant chacun des comportements parfaits, mais dont on se souvient très peu aujourd’hui. Tandis que le Prophète (pbsl) de la fin des temps, autant dans ce qui semble simple jusqu’à ce qui semble confus, tout jusqu’à la perfection, ses paroles et ses mots, jusqu’à son âme, tout a été suivi et transmis pour être le symbole d’honneur de toute l’histoire de l’humanité.

Le devoir de transmettre le culte, les actes et les règles de la bienséance de notre Prophète (pbsl) à la génération future furent accordés aux loyaux et dévoués Compagnons du Prophète parce que l’homme voudra toujours partager la destinée de la personne pour laquelle il aura de l’affection. À ce sujet, l’altruisme des Compagnons et leur rang exceptionnel sont exprimés de la sorte : voici Abû Hurayra (que Dieu soit satisfait de lui) qui est une personne exemplaire et qui a le plus rapporté de hadiths à propos de notre Prophète (pbsl) :

Abû Hurayra se convertit à l’islam au cours de la septième année de l’Hégire. Il se trouvait à la table de notre Prophète (pbsl) et faisait partie de ceux que l’on nomme « Ashabi-suffa ». C’était un musulman pauvre. Il se trouvait jour et nuit avec notre Prophète (pbsl) pour essayer de mémoriser la moindre parole entendue. Pendant les trois dernières années de vie de notre Prophète (pbsl), il rapporta environ 5374 hadiths qui provenaient directement de notre Prophète (pbsl) ainsi que des Compagnons proches de lui. Et ainsi qu’il fut le Compagnon du Prophète (pbsl) à avoir le plus relevé de hadiths. 609 de ses hadiths proviennent de Bukharî et de Muslim, prenant ainsi place parmi les véridiques.

Abû Hurayra (pbsl) donna cette réponse à tous ceux qui disaient de lui qu’il était la personne qui a relevé le plus de hadiths :

« Lorsque mes frères émigrants s’occupaient de commerce et mes frères Ansars vaquaient en s’occupant de leurs jardins de dattes, moi le ventre à moitié vide je me trouvais au côté de notre Prophète sans me séparer de lui un instant, en étant là où eux ne se trouvaient pas et en en mémorisant ce qu’eux n’entendaient pas. »

C’est de cette manière qu’il fut l’un des Compagnons du Prophète à avoir été le plus honoré en transmettant à la génération future les paroles, les faits et les gestes de notre Prophète (pbsl). Il mourut en l’an 59 de l’Hégire, à l’âge de 78 ans, à Médine. Cet honorable Compagnon releva plus de 800 hadiths authentiques.

Parmi les Compagnons, il y eut beaucoup de cas similaires où ils durent faire preuve de vertu et de sacrifice en nous transmettant de la manière la plus parfaite les actes et les faits de notre Prophète (pbsl) des siècles auparavant, cela jusqu’à la fin des temps et jusqu’au dernier homme vivant sur terre.

Les Compagnons et ceux qui ont marché sur les traces des vrais croyants faisaient parfois un mois de voyage pour pouvoir apprendre un hadith dans les conditions difficiles de l’époque. Ils avaient reçu une telle éducation prophétique qu’ils étaient arrivés à une perfection et une incarnation de la vertu parfaite ; en effet ils ne validaient en aucune manière l’attitude de cette personne qui, pour attirer son animal, lui montrait un sac vide, car même s’il ne s’agissait que d’un animal, une personne qui mentait ou qui possédait en elle un esprit de tromperie ne pouvait rapporter de hadith véridique parce qu’elle ne mettait pas en pratique le hadith qu’elle connaissait.

Ils ont vécu dans un climat de grande sensibilité, de réflexion et d’investigation. Ils avaient ancré au centre de leur pensée « l’unicité », et pour arriver à vivre pleinement leur religion ils étaient prêts à supporter tous les sacrifices que cela implique avec une grande excitation et une grande foi.

Le petit État islamique fondé d’abord à Médine et comprenant environ 400 familles s’agrandit en 10 ans pour voir ses frontières se dessiner de l’Irak à la Palestine. À la fin de la vie de notre Prophète (pbsl), la guerre faisait rage entre Byzance et la Perse, et à Médine la richesse coulait à flot, cependant on pouvait constater que l’état moral des Compagnons était le même qu’il y a dix ans auparavant car ils vivaient modestement, dans des maisons aux formes très simples et aidant toujours ceux qui étaient dans le besoin. Ils étaient très préoccupés et ne voulaient en aucun cas que leur foi reçoive un quelconque dommage parce qu’ils vivaient une existence où ils savaient que les biens terrestres ne pouvaient être utilisés à des fins personnelles et ils veillaient à cela avec grande attention. Ils étaient toujours dans la rigueur de garder une foi pure ; c’est à cause de cela que leur vie était modelée dans le seul besoin de satisfaire Dieu.

Voilà le droit et la vérité de l’Islam à la communauté dépourvue. Comme la première lueur de l’aurore qui se répand rapidement, l’une des premières raisons de cette propagation est qu’en chaque lieu et à chaque époque les Compagnons ont su garder leur identité islamique. Les Compagnons furent des adeptes incomparables de notre Prophète (pbsl). Ils appréciaient chaque être vivant avec l’amour de Dieu et on pouvait voir que leurs cœurs étaient remplis de miséricorde, de compassion, d’entraide, de droiture et d’altruisme envers les autres. Ils étaient pieux et vertueux.

Notre Prophète (pbsl) a su nous exposer à tout point de vue et à chaque étape de sa vie un comportement exceptionnel. Chaque homme peut trouver dans la Sunna de notre Prophète (pbsl) des exemples de comportement des plus perfectionnés qu’il pourra reproduire dans sa vie. En effet, la vie de notre Prophète (pbsl) ressemble à un bouquet de roses composé d’une harmonie de couleurs où chacun peut trouver pour lui-même la rose la plus belle et la plus parfaite.

Le visage de notre Prophète (pbsl) était pur et transparent comme un miroir. Chaque homme pouvait y contempler son apparence et son âme, son intérieur et son extérieur, sa parole et ses actes, sa moralité et son éthique et ainsi statuer sur son cas ; le devoir de chaque croyant étant de corriger toutes les imperfections reflétées dans ce miroir.

Dieu a envoyé à Ses serviteurs ce Saint Livre qui est le Coran et dans lequel se trouvent les ordres du divin et une orientation à suivre pour toute l’humanité, exposant de même la vie intérieure de notre Prophète (pbsl). En un sens, le secret ou autrement dit le cœur du Coran est enveloppé et repose sur la présence de la grande spiritualité de notre Prophète (pbsl). Comme nous pouvons le noter, il y a des commandements dans le Coran qu’il faut respecter et connaître, et pour les comprendre et les appliquer Dieu nous a envoyé notre Prophète (pbsl) qui représente le summum de cette exigence. Les premières personnes qui ont su comprendre et appliquer les paroles, les faits et les gestes de notre Prophète (pbsl), ce sont bien les Compagnons (du Prophète). En effet, ces derniers ont eu le bonheur d’observer les reflets de la beauté et de la sagesse divines directement sur le Prophète (pbsl).

Il est rapporté ceci dans un hadith :

« En vérité, mes Compagnons sont comme les étoiles : alors si vous acceptez n’importe laquelle de leurs paroles, vous serez guidés. » (Ibnu Abdi’l Berr, Camiu’l-Ilm, 2, 91).

Notre Prophète témoigne avec cette parole que les Compagnons seront à toute l’humanité et jusqu’à la fin des temps des êtres exceptionnels. Eux ont su parvenir, grâce à l’éducation prophétique, à un très haut niveau spirituel et en tant qu’être humain notre but est aussi de leur ressembler.

En vérité, les Compagnons, qui vivaient à l’ère de l’ignorance, avaient leurs âmes qui ressemblaient à une terre aride et c’est en assistant au discours du Prophète (pbsl) qu’elles furent baignées par ce climat spirituel rempli de miséricorde et d’abondance, de telle sorte que cela a favorisé la germination de ses âmes remplies de vertus. Et c’est avec cet échange spirituel et cette grande amitié qu’ils ont su devenir des personnes nobles qui ont atteint un tel degré de perfection.

Pendant l’ère de l’ignorance, ces hommes avaient un cœur dur comme la roche, jusqu’à être capables d’enterrer leurs petites filles vivantes sans aucun scrupule, ne connaissant ni droit ni loi, puis virent se fondre cet état pour disparaître et enfin laisser place dans ce même corps à un autre homme rempli de compassion, plus spirituel, plus sensible et plus vertueux tout en acquérant une nouvelle identité spirituelle.

C’est avec cette nourriture spirituelle reçues par le Prophète (pbsl) qu’ils devinrent des hommes d’élite. C’est parce qu’ils ont su déchiffrer le Coran, les hommes, et même tout l’univers que proportionnellement leurs âmes ont pu recevoir ce flux et cet écoulement divins pour pouvoir enfin devenir des êtres compatissants. C’est à cause de cela que leur intérieur n’était que reconnaissance, grâce et évocation de Dieu (Exalté soit-Il). En définitive, un Compagnon du Prophète nommé Abdullah ibn Mas’ud (que Dieu soit satisfait de lui) parle de cette éducation spirituelle en disant :

« Lorsque nous mangions, nous entendions presque chaque morceau glorifier Dieu. »

Les Compagnons du Prophète arrivaient à entretenir cette flamme spirituelle grâce à cette affection éprouvée envers Dieu et le Prophète (pbsl) et leur foi était remplie d’humilité. Leur vie est devenue des histoires où leur vertu fut relatée de bouche en bouche et cela jusqu’à la fin des temps et où le monde des âmes peut être illuminé pour devenir des exemples de fierté pour Dieu.

Avant l’expédition de Tabūk, sept personnes de condition pauvre faisant partie des Compagnons sollicitèrent le Prophète (pbsl) pour qu’il leur attribue une monture (cheval ou chameau) pour se joindre à l’expédition. Et lorsque le Prophète (pbsl) leur annonça qu’il n’y avait plus de monture, ils rebroussèrent chemin en pleurant. Chaque larme versée avec sincérité au nom de Dieu représente une telle richesse spirituelle que Dieu a transmis à notre Prophète (pbsl) ce verset coranique :

« … ceux qui vinrent te trouver pour que tu leur fournisses une monture et que tu dis : « Je ne trouve pas de monture pour vous ; » ils retournent les yeux débordant de larmes… » (at-Tawba, 9/ 92)

Après cela, parmi les Compagnons, Othman, ‘Omar et ‘Abbas (que Dieu les agrée tous les trois) ont trouvé de la nourriture et des montures et c’est ainsi que les sept Compagnons purent se joindre à l’expédition.

Voilà comment étaient les Compagnons, avec leurs âmes remplies de foi, que le fait même de ne pas pouvoir se joindre à l’expédition en compagnie de notre Prophète (pbsl) et craignant de ne pas pouvoir être martyrs était chose suffisante pour qu’ils versent des larmes à faire pâlir d’envie les anges.

Les Compagnons ont toujours su vivre et diriger leur vie par rapport à Dieu et à Son Prophète (pbsl) en veillant toujours à les satisfaire en les plaçant au-dessus de toute chose et en en faisant d’eux le but de leur vie. C’est ainsi qu’ils ont pu atteindre ce haut degré d’estime.

Voici une scène vécue le jour de la conquête de La Mecque et qui présente les Compagnons ressemblant à des étoiles, s’exposant et illuminant d’autres horizons :

Un jour, Abû Bakr (que Dieu l’agrée), tenant par la main son père aveugle, l’emmena auprès de notre Prophète (pbsl) parce qu’il voulait devenir musulman.

Lorsque notre Prophète (pbsl) les vit, il dit à Abû Bakr :

« Pourquoi donnes-tu tant de peine à ton père pour venir me voir, on aurait pu aller lui rendre visite ensemble. »

Abû Bakr répondit :

« J’ai désiré que Dieu soit satisfait de lui et le récompense, c’est pour cela que je l’ai emmené jusqu’à toi. »

Lorsque le père d’Abû Bakr voulut empoigner la main de notre Prophète (pbsl) pour prêter allégeance, ce fidèle Compagnon ne put retenir ses larmes.

Notre Prophète (pbsl) regarda Abû Bakr avec étonnement et lui demanda la raison de ses larmes. Abû Bakr répondit :

« Ô Messager de Dieu, si seulement cette main qui t’était tendue pour allégeance n’avait pas été celle de mon père, mais la main de ton oncle Abû Talib. Par cette occasion je veux dire qu’à ma place c’est toi que Dieu aurait rendu heureux et tu ne peux pas savoir la joie que cela aurait pu me faire parce que Toi tu l’aimais tant….. » (Haythamî, Mecmau’z-Zevaid, c.VI, s.174)

Voici comment un Compagnon intégra dans son cœur la grande moralité de notre Prophète (pbsl) en considérant sa joie comme éphémère et désirant que notre Prophète (pbsl) soit heureux à sa place. C’est un tableau inoubliable… Une telle admiration, un tel honneur et une telle amitié. On peut se demander combien de fois l’histoire a pu vivre ce genre de scène.

Nous qui sommes également la communauté du Prophète (pbsl) devrions être dans l’enthousiasme de faire fleurir dans notre cœur un regard et des sentiments exceptionnels envers notre Prophète (pbsl). En effet, une réelle soumission, résignation et obéissance à notre Créateur ne peut être possible qu’avec un cœur rempli par la saveur de la foi. Ce n’est qu’en conséquence de l’évolution du niveau spirituel de notre cœur qu’on peut réellement s’adonner à notre Seigneur et ne plus ressentir d’attachement à ce monde.

Voici un exemple significatif des Compagnons montrant la manière dont la moralité prophétique s’était enracinée dans chaque recoin de leur vie et comment ils sont arrivés à recevoir la grâce divine :

Abû Sa’id (que Dieu soit satisfait de lui), qui était un Compagnon du Prophète (pbsl), fut une fois exposé à une telle famine qu’il fut obligé d’attacher des pierres autour de son ventre pour ne pas ressentir les affres de la faim. Sa mère lui dit :

« Lève-toi et va chez le Prophète pour lui demander quelque chose. Il y a une personne qui est allée le voir et ce qui arriva c’est qu’il lui porta tout de suite secours et une autre personne reçut lui aussi des bienfaits de notre Prophète. Toi aussi vas-y, peut-être que toi aussi tu recevras un bienfait. »

Abû Sa’id répondit ainsi à sa mère :

« Attends un peu, cherchons d’abord nous-mêmes et si nous ne trouvons rien nous irons le voir. »

Mais toutes leurs recherches et leurs efforts ne donnèrent rien et sur ce, impuissant qu’il était, il prit la décision d’aller voir le Prophète (pbsl). Lorsqu’il arriva en présence de notre Prophète (pbsl), il le vit en train de faire un sermon et décida de l’écouter. Notre Prophète (pbsl) disait ceci dans son discours :

« Les personnes qui sont généreuses et qui préservent leur vertu, Dieu les satisfait dans ce monde. »

Après avoir entendu les paroles de notre Prophète (pbsl), Abû Sa’id n’osa rien demander et rentra chez lui les mains vides. Ensuite il raconta ce qui venait de changer dans sa vie :

« Bien que je sois rentré à la maison sans rien demander à notre Prophète, notre Seigneur nous envoya notre pitance et nos affaires se sont arrangées à tel point que parmi les Ansars il n’y avait personne de plus riche que nous. » (Ibn Hanbal, III, 449)

Voici un exemple solide qui montre le fait de se suffire à soi-même et les bienfaits reçus dans ce monde… pour pouvoir atteindre cette haute spiritualité divine il faut d’abord nettoyer son âme des préoccupations de la renommée et de la fortune de ce monde tout en restant humble.

D’un autre côté, lorsqu’une personne est dans le besoin et que l’on arrive à satisfaire sa nécessité on peut tout de suite s’apercevoir des bienfaits divins reçus en récompense. Voici une parabole qui montre très bien cet exemple :

Aicha (que Dieu soit satisfait d’elle), qui était l’épouse de notre Prophète (pbsl) raconta qu’un jour alors qu’ils jeûnaient un pauvre arriva désireux de recevoir quelque chose à manger. Aicha ne possédait rien hormis une miche de pain. Elle s’adressa ainsi à sa servante :

« Donne-lui la miche. »

La servante lui répondit :

« Ce soir, pour la rupture du jeûne, nous n’avons rien d’autre. »

Aicha dit une nouvelle fois :

« Donne-lui la miche. »

La servante raconta comme suit la suite des évènements :

Sur l’ordre d’Aicha, je donnai la miche de pain au pauvre et le soir nous reçûmes un beau morceau de mouton cuit qu’une personne nous avait envoyé. Aicha m’appela et me dit :

« Je t’en prie, mange, ça doit être plus appétissant que la miche de pain. » (Muvatta, sadaka, 5)

L’exemple susmentionné montre qu’aider un croyant étant dans le besoin juste pour recevoir la satisfaction de Dieu ressemble à la personne qui empreinte à Dieu. Nous voyons par conséquent comment Dieu récompense cette bonne action au centuple.

Ainsi, voici la récompense sur terre de la bonne action accomplie pour la satisfaction de Dieu. Et dans l’au-delà qui sait la récompense que cela représente ?

On peut évaluer les bonnes œuvres comme les méfaits commis par l’homme avec cette perspective. En réalité, un méfait commis envers un serviteur de Dieu retournera toujours par le biais d’un autre serviteur à son initiateur. En effet, les bonnes actions comme les mauvaises sont des graines que l’on plante dans un champ, elles donneront aussi bien des cultures dans ce monde que dans l’au-delà.

Dans un verset du Coran, notre Seigneur nous révèle ceci :

« Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin de vous. » (al-Baqara, 2 /143)

Notre Seigneur a choisi parmi la dernière communauté de l’humanité un homme exceptionnel qui est le dernier Prophète, en l’occurrence Muhammad (pbsl). Il est la représentation de la droiture, tout ce qu’il dit est véridique, juste, d’une très haute valeur moralité, ayant été choisi pour sa connaissance et sa sagesse. Il est digne d’être un bon témoin, il est le centre de toutes les beautés, il a été désigné leader de la communauté pour ainsi constituer un peuple juste et droit qui sera à ses côtés pour marcher dans la voie de la droiture (sirat al mustaqim).

Nous aussi, en tant que communauté du Prophète (pbsl), nous sommes dans l’obligation de bien évaluer les jours qui passent en vivant notre foi et en menant notre vie comme celle de notre Prophète (pbsl).

À cet égard, nos conseillers les plus notoires, ce sont bien les Compagnons qui reflètent avec clairvoyance le comportement le plus parfait de notre Prophète (pbsl) parce qu’ils savaient l’importance d’être les témoins de notre Seigneur et que le Jour du Jugement dernier notre Prophète (pbsl) rendra manifeste en leur faveur. C’est avec cette excitation qu’ils vivaient leur vie.

Le monde n’a encore jamais vu de tels disciples capables de résoudre les questions posées par la seule présence spirituelle de notre Prophète (pbsl) et c’est encore eux qui ont su trouver refuge, abri et soutien grâce à leurs âmes remplies de lumière divine, traversant les époques pour devenir des pèlerins immortels. Ils n’avaient aucune préoccupation appartenant à ce monde. Pour eux l’important était de transporter l’identité religieuse de notre Prophète (pbsl) là où ils allaient.

Les Compagnons apprenaient le Coran parce que la grande moralité de notre Prophète (pbsl) découlait du Coran. Ils le lisaient, le ressentaient et le portaient dans leurs cœurs et tous leurs comportements ; leurs paroles et leur moralité n’étaient que le reflet de cet état qu’ils répandaient autour d’eux.

C’est encore eux qui ont atteint un tel degré de spiritualité qu’ils se sentaient responsables de tous les maux de la société.

« Même un mets cuit avec du poison, ils étaient candidats pour le manger avec joie ». Ils sont allés jusqu’en Chine, à Samarkand et à Istanbul, en des terres éloignées affrontant la difficile et harassante contrainte des voyages sans ressentir la moindre fatigue. C’est parce qu’ils étaient envahis par la lumière prophétique qu’ils arrivaient à supporter toutes ses souffrances endurées lors de ces longs et difficiles voyages. En effet, pour eux, c’était devenu comme une saveur inoubliable et un tremplin qui menait vers le Prophète (pbsl).

Pendant toute leur vie consacrée à la propagation de l’islam, les Compagnons du Prophète (pbsl) durent être exposés au comportement de personnes aux cœurs stériles et encore brutes. Mais, en revanche, pour toutes les souffrances endurées sur le chemin de Dieu, ils ne furent jamais offensés.

Cela parce qu’ils savaient que la seule source d’amitié et d’affection était celle de Dieu et du Prophète (pbsl). C’est pour cette raison que Dieu fait vivre cette amitié dans le cœur de la communauté du Prophète et cela jusqu’à la fin des temps.

Notre Seigneur, que notre Prophète (pbsl), les Compagnons de notre Prophète et les hommes pieux qui marchent sur leur chemin illuminent nos cœurs avec leurs affections. Et accorde-nous comme les Ansars et les Muhajirrouns d’être à la hauteur, de nous envelopper de leur comportement spirituel et permets-nous de nous rassembler avec eux !

Amin !

Articles liés

Tags

Partager

Exprimez-Vous