De l’importance du Dhikr

Mar 13, 2019 par

 Sadıq Dana

Dieu dit : « Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la Résurrection, Nous l’amènerons aveugle au rassemblement. » Il dira : « ô mon Seigneur, pourquoi m’as-Tu amené aveugle alors qu’auparavant je voyais ? » Dieu lui dira : « De même que nos signes t’étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd’hui tu es oublié. » Coran, 20 /124-126)

Le prophète Muhammad (pbsl) a dit :

« La différence entre celui qui se souvient de son Seigneur et celui qui ne se souvient pas de Lui est semblable à la différence entre le vivant et le mort. »

Le verset cité ci-dessus montre le degré de sévérité qu’encourent ceux qui oublient la grandeur de Dieu et qui demeurent oublieux de cette réalité. Le hadith cité ensuite suggère que les gens du rappel (dhikr ou souvenir permanent de Dieu) sont spirituellement vivants et ceux qui négligent ce souvenir sont en fait spirituellement morts. Le bienfait du dhikr est la plus grande bénédiction qu’Il donne à ses serviteurs bien-aimés. Il n’existe pas de plus grand bienfait que le dhikr. Le dhikr est une mesure importante de foi et d’amour. À travers la pratique du dhikr, l’amoureux se souvient incessamment de sa relation avec l’objet de son amour : Dieu en l’occurrence.

Nous connaissons la profondeur et l’intensité d’amour qu’éprouvait Zulaiha envers le Prophète Joseph (Yûsuf : sur lui la paix) lorsqu’elle sortit de son palais avec sept chameaux chargés de bijoux. En réalité, elle n’était pas satisfaite. Elle fit la promesse d’offrir tous ces bijoux à quiconque lui fournirait des renseignements concernant son bien-aimé. Elle était hors d’elle et toutes les choses qu’elle voyait ou entendait étaient inéluctablement ramenées à Joseph. Elle distribua tous ses bijoux et son amour ne s’est jamais atténué mais s’est toujours accru.

Plus tard, Dieu Exalté leur ordonna de se marier. Tous deux s’unirent donc, eurent quelques enfants et vécurent heureux.

Symboliquement, ce récit exprime le degré élevé d’amour que doit posséder nécessairement le croyant (incarné par Zulaiha) envers son Dieu et Créateur ; un amour métaphorique devenant un réel amour ; un amour pour Dieu.

Zulaiha fut tellement occupée par le rappel de Dieu qu’elle oublia toute autre nécessité ; à tel point qu’elle oublia aussi Joseph au plus fort de leur intimité.

Dès que l’amour de Dieu entre dans un cœur, toute chose flétrit et il ne reste que Son souvenir permanent. Même les amours métaphoriques disparaissent.

Est-ce possible, en tant que serviteurs, de ne pas se souvenir de Celui qui nous accorde tant de bienfaits, que nul n’est en mesure de compter et qui sont donnés gratuitement ?

Et même si nous nous souvenons de Lui, ce n’est que pure grâce et miséricorde de Sa part.

En fait, les hommes devraient se rappeler sans cesse de Dieu ; c’est même un devoir de leur part. Ils devraient utiliser leurs cœurs et leurs langues à bon escient, c’est-à-dire principalement dans le dhikr.

Dieu Exalté a choisi les hommes pour être ses lieutenants et les a rendus glorieux à cause de leur spiritualité. Ceux qui sont sains d’esprit doivent toujours remercier Dieu à cause de ce bienfait particulier et remplir leurs devoirs envers Lui. Ceux qui pratiquent le dhikr possèdent toutes choses et ceux qui le négligent ne possèdent en fin de compte absolument rien. Enfin, tous ceux qui ne veulent pas expérimenter cet exaltant bienfait resteront sur le bord.

La foi des hommes qui maintiennent la pratique du dhikr sera plus forte. Ils posséderont un amour profond pour Dieu aussi longtemps qu’ils se souviennent de Lui. C’est alors que tous les voiles spirituels seront enlevés.

Le dhikr de Dieu est la lumière du cœur, le calmant de l’être et la pleine mesure de l’esprit. Ceux qui persévèrent dans le dhikr de Dieu bénéficieront d’un cœur sain et accompliront des actes magnifiques dans un esprit joyeux.

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